INFO :Les éléments entre crochets sont des précisions que j'ai pu apporter car ce n'est pas forcément évident
vu le nombre de sujets évoqués, et aussi des "??" quand je ne saisis pas un mot, un nom ou le sens de la remarque.
Don n'a pas spécialement préparé et répondait naturellement (c'est un direct), donc il cherche parfois ses mots
ou change d'avis en cours de phrase, d'où les nombreux points de suspension.


Don Rosa LIVE (n°2) on Saturday, January 16, 2021!



Video en replay ici sur Facebook ou sur Youtube.

Sommaire :
(questions/sujets en couleur) repris d'un commentaire Youtube par Standpauke, avec le timecode associé merci à lui ! Thanks !



-[Jano] Bonjour, bonjour ! Bienvenue tout le monde à notre deuxième live officiel de Don Rosa. Comme la dernière fois, je suis Jano, je serai votre hôte ce soir. Et oui puisque la dernière diffusion cet été [non en décembre !] a été un tel succès, nous avons décidé d’en organiser une autre, cette fois depuis un endroit différent. Don sera avec nous dans un moment, mais comme avant laissez-moi vous rappeler rapidement les différents réseaux sociaux sur lesquels vous pouvez joindre Don et nous suivre. Comme toujours notre principal canal est Facebook et aussi un groupe dédié où vous pouvez discuter avec d’autres fans et Don lui-même. Nous sommes sur Twitter @donrosa, Instagram @donrosa et enfin, comme l’autre fois, si vous appréciez le live et voulez nous soutenir, s’il vous plait envisagez un don sur Ko-Fi . Grâce à votre soutien de la dernière fois, nous avons pu fournir à Don un superbe nouvel équipement et nous aurons de nouvelles fonctionnalités super cool et une meilleure qualité, et on espère que chaque diffusion sera meilleure que la précédente.

A cet instant nous avons environ 200 téléspectateurs et nous allons laisser la place à Don dans une seconde. Laissez-moi introduire l’homme lui-même, il est ici, voici Don Rosa.

-[Don Rosa] Hey ! Alors testons si vous m’entendez ?



- Je t’entends, nous t’entendons tous. Bienvenue Don à ce deuxième show.

0:01:53 - Introduction // Don talks about his new streaming equipment     [↑ top]


- Merci. C’était amusant la dernière fois, et c’est intéressant de se préparer pour cette fois. Jano vous a parlé des belles donations que nous avons eues, nous avons acheté beaucoup d’équipement. Est-ce que je peux même dire combien ? C’est environ 7 ou 800 dollars. Et je crois qu’on a réellement utilisé 50 dollars. Non on en utilise une bonne partie mais j’en ai profité pour me prendre un iPhone, je n’avais jamais eu de smartphone ni jamais voulu en avoir, et je voulais le suspendre sur ma poitrine à un support et avoir des écouteurs avec micro, pour que je puisse me promener dans la pièce, regarder des trucs, les ramasser et les filmer. On n’a pas pu procéder ainsi, ou alors si on avait pu cela aurait été tellement compliqué... il y avait des moyens plus simples d’avoir le même résultat. Et la dernière chose que nous avons faite, en essayant d’installer tout ceci dans mon studio…



Oui ne devrions parler du fait que nous sommes dans mon pseudo-studio maintenant, dans mon centre multimédia, c’est surtout ce que je fais ici : regarder la TV. Il y a ma vieille table à dessin. Nous allons y revenir en détail ensuite dans quelques minutes, ça sera la première chose que nous ferons. Ma collection de canards est juste là, hors champ, c’est ce qu’il reste de la collection. Mais quoiqu’il en soit, la dernière chose que nous avons faite est d’essayer d’avoir un microphone cravate, qui s’accroche là et devait me permettre de déambuler. Et vous pouvez voir que derrière, juste en dessous de la lampe du bureau, se trouve une caméra de diffusion, et je devais me promener avec ça, regarder la pièce et parler dans le micro, le micro-clip. J’ai testé ça moi-même il y a environ une heure, et c’était sans espoir. Ces deux fils, qui devaient être chacun branchés à un endroit différent. L’un devait aller dans mon ancien ordinateur qui est là-bas au fond, et ici se trouve le nouveau, qui filme actuellement pour la vidéo et sert aussi à la prise de son. Et au bout de moins de 4 minutes à me déplacer dans la pièce, ces deux fils se sont retrouvés tellement emmêlés que c’était sans espoir, je ne comprends même pas comment c’est possible. J’ai dû tout débrancher et démêler, les remettre droit et tout, c’était un beau bazar. Donc maintenant on fait comme ça, la majorité du temps je serai assis ici, je peux me lever et marcher un peu, et le micro ici peut me suivre. Et encore, la première chose que nous allons faire c’est que je vais aller changer pour le micro de la caméra là-bas, et je vais m’en servir de caméra portative, manuelle, en attrapant ses trois petites jambes, les serrer ensemble et voilà. Je vais vous faire le tour de toute cette pièce, je vais montrer et tout regarder : les livres de canards de Don Rosa par là-bas, sur ces deux étagères, des éditions reliées ; puis mon bureau, puis dans un coin vous pouvez encore voir tous les comics et magazines de comics dans lesquels on trouve mon travail. Ils sont empilés dans cette alcôve. Puis nous reviendrons par ici, les gens qui sont intéressés dans mes films, ma collection de films, les gens se demandent souvent, car mes histoires sont souvent créées à partir de vieux films, et je dis que c’est là que se trouve l’origine mon sens de la narration et de composition visuelle. Comment montrer une histoire visuellement, la narration visuelle. Et les gens voudraient voir quels films je possède. Si vous n’êtes pas un fan de films, vous pourrez changer de chaîne pendant cette partie. Je vais jeter un œil à l’histoire de ma vidéo personnelle [??] par ici, et ensuite nous regarderons ma collection de canards, ce qu’il en reste se trouve ici. Puis nous terminerons par ici pour voir les trucs vers ma zone de dessin.

- Ça me semble un bon plan.

- Et ensuite nous pourrons répondre à des questions, n’importe quel genre de questions, surtout je pense à propos de ce qui se trouve dans cette pièce. Si vous voulez voir un livre précis, mais ne demandez pas un comic particulier, cela prendrait des heures de fouiller dans la pile et d’atteindre le bas. C’est un dossier fermé. Mon travail n’apparaît plus dans des parutions hebdomadaires, donc ces boîtes attendent simplement là.

Mais n’importe quelle édition reliée est facile d’accès, ils sont tous là. Et on peut regarder n’importe quoi d’autre et faire ça pendant un moment, puis nous pourrons échanger et répondre à des questions sur n’importe quel sujet. J’ai déjà fait… certains n’ont peut-être pas vu, j’ai essayé de faire une image de compétences [??] de tout ça, où j’ai pris une photo de chaque étagère, une par une, de près, pour que les gens puissent bien voir, car vous ne pourrez pas bien voir avec la caméra qui se déplace et tourne dans la pièce. Donc si vous avez des questions précises, vous pouvez aller voir ça et toujours le faire maintenant. Le problème étant que j’ai essayé de désactiver les commentaires, sur une cinquantaine de photos de l’album. Et il se trouve que je devais désactiver les commentaires sur chaque photo, parce que si je ne le fais pas, quand quelqu’un fait un tout petit commentaire sur une photo, comme « wow ! », cette image est alors sélectionnée hors de l’album et placée sur la page en tant que message principal du compte. Et je ne sais pas comment les gens pourraient même savoir qu’il y a un album complet associé, et se seraient demandés « pourquoi Don Rosa a posté une image d’étagère de DVD ? ». Enfin tout c’est encore sur le site web, si vous voulez les consulter, c’est quelque chose que vous pourriez faire au lieu de me regarder les dérouler très vite sans rien voir, vous pouvez consulter des images précises et fixes.

Alors... je sais que tu gères tout ça mais par quoi commencer ? On a convenu qu’en premier je dois éteindre le son de cet ordinateur, puis nous allons passer à l’autre caméra et son micro intégré. [Plus de son direct]

0:08:28 - The tour around Don's studio starts     [↑ top]


- Nous t’avons déjà repris [le bruit de ses pas].

- Vous m’entendez ?

- Oui je t’entends. Parfait [léger effet d’écho]

- J’ai un petit écho, mais [image qui bascule sur l’autre source] voici l’autre caméra. Vous avez deux images ou juste celle-ci ? Je vais la ramasser, resserrer ses petits pieds ensemble comme une poigné et placer le fil dans ma main. Voici Picsou. Alors d’abord je vais aller dans ce coin. Vous m’entendez bien ?

- Oui

0:09:16 - Bookshelves (international editions of Don's stories)     [↑ top]


- Vous me voyez ? Alors je vais essayer de regarder, vous me direz si je pointe l’objectif correctement, et je vais aller lentement pour tout parcourir dans cette étagère. Ici, en haut, se trouve une boîte en carton en forme de lingot d’or, qui m’a été donnée pendant une conférence de presse, en Norvège ou Finlande probablement, pour la sortie d’un de mes nouveaux livres. Et il se trouvait dedans, avec d’autres petits cadeaux pour cirer les pompes des médias. En dessous se trouve toute une pile de calendriers différents, d’éditeurs différents, des calendriers Don Rosa où se trouvent des couvertures et « pin-up » [littéralement une image qu’on fixe au mur, à l’origine de femme un peu sexy, ici ce sont des canards] pour chaque mois. Ici se trouvent des vieux « Hall of fames », c’était... euh Jano de quelle période ça date ? Des années 90 ?

- Oui, fin 90, début 2000.

- Ici se trouve la nouvelle édition polonaise de The Don Rosa Library. Les rouges sont les Hall of Fames de Tchécoslovaquie ou de République Tchèque et d’Estonie, l’un deux vient d’Estonie ; un autre est aussi de Pologne mais je crois qu’ils ont annulé cette édition. Je crois que c’est le petit volume. Il était trop petit de toute façon. Ici se trouve la nouvelle édition brésilienne de The Don Rosa Library, démarrée chez Abril puis poursuivie par Panini [gros plan du bas des dos de volumes]. 6 & 6, euh 5 et 5 en fait. [Étagère suivante] Alors maintenant vous voyez certains enregistrements, des LP [Vinyles], ce sont ceux de Tuomas, Tuomas Holopainen, le single et l’album de « The Life of Scrooge », « Music inspired by the Life of Scrooge ». Ensuite ce sont des dissertations, des dissertations de doctorat de mon travail, l’une d’elles par ma bonne amie Katja Kontturi [article]. Ensuite voyons voir, ceci en face de moi est un prix transparent, une récompense de la Napoli Comic-Con, Naples en Italie [on ne voit pas grand-chose]. Et derrière on peut voir à travers, c’est la version italienne de Don Rosa Library quand c’était, je crois l’année dernière, en édition souple, 20 volumes en version souple, et maintenant sont parus les trois premiers volumes en édition reliée [hardcover]. Puis le reste de cette étagère... ici un prix d’U Giancu, un merveilleux restaurant situé à Rapallo, Italie, tenu par mon grand ami Fausto Oneto. Il faut que je retourne le voir un jour. Et derrière sont toutes des anthologies italiennes, avec le travail de nombreuses personnes mais au moins une histoire à moi dans chaque, donc je les ai mises ici.

Ensuite nous avons l’étagère allemande, ce sont toutes des anthologies différentes, qui regroupent encore le travail de plusieurs auteurs, avec... Celles-ci ne sont pas mises à l’horizontale par animosité, c’est juste la façon de faire de ces idiots d’allemands, je ne sais pas pourquoi ils mettent le titre sur le dos dans le bon sens de façon à pouvoir les lire une fois rangés en pile sur une table, pour lire la pile, mais tout le monde le fait bien sauf eux, leur dos est toujours à l’envers. Et voici la nouvelle édition de Jano de Don Rosa Library [Jano travaille chez l’éditeur allemand Dani Books], très jolie ! Elle a un traitement spécial et je la mets de face, car elle vient à peine de démarrer, deux coffrets, et les anciens « Hall of Fames » sont tenus en place sans tomber. Et vous pouvez remercier Jano pour ça, c’est la seule édition qui est légèrement mieux que celle de Fantagraphics, à part que c’est écrit en charabia, mais elle a encore plus de corrections de couleurs et quelques autres erreurs corrigées.

Alors, suivant, ici, d’autres livres allemands, un assemblage hétéroclite, cela prendrait trop de temps de tout détailler. Un autre prix se trouve là. Ici des livres sur moi, des magazines sur moi. Un livre, un livre finlandais évidemment, à propos de gens célèbres ou géniaux nés en 1951 alors naturellement pour un livre finnois je me suis retrouvé dedans. Une vieille bouteille de soda avec Donald Duck. Ensuite encore plus de pays différents, des trucs français ici. [On voit celui de Glénat « Balthazar Picsou, l’encyclopédie »]



Ici l’Indonésie, avec The Life of Scrooge, qui devrait se trouver de l’autre côté, et là c’est une « Barks Library » sur laquelle je suis intervenu, je crois qu’ils ont utilisé une partie de mes dessins pour quelque chose.

Ok ensuite, ici se trouvent les Pertwillaby Papers et Captain Kentucky découpés dans des journaux, que j’ai assemblés moi-même dans les années 70, puis quelques livres de [??] et Captain Kentucky, il y a celui de Jano quelque part là-dedans.

- Oui juste là.

- Oui voilà [éditions chez Dani Books]. Ici des anthologies américaines pour lesquelles j’ai réalisé les couvertures, enfin je crois que c’est ça. Maintenant nous arrivons aux… aux collections d’escrocs : ce sont des éditions non autorisées de mon travail. D’abord les allemands [bleu], quand je n’avais aucun contrôle sur l’usage de mon nom ou de la qualité de la présentation, puis surtout la version hollandaise, et encore d’autres livres hollandais ici. Et tout en bas sur le dernier niveau [les Trésors de Picsou, plein !], hastag « Picsou Magazine », aucun de ceux-ci n’est autorisé [il a quasiment tout, jusqu’au 43 et le Picsou en Or, donc pas l’intégrale en cours], mais au moins je peux les empêcher d’utiliser mon nom.



Ici se trouvent deux éditions différentes, je crois que quelqu’un était surpris de voir ça, les deux « Artist’s Edition » de Life of Scrooge [IDW : Vol 1, Vol 2]. C’est le numéro 1 normal, et celui-là est celui qui était vendu uniquement à San Diego, je pense à 100 exemplaires. D’autres calendriers, les italiens plus récents de l’année dernière, 2020, et quelle année ça a été ! Et un portfolio de dessins.

Ok, est-ce que je vais trop vite Jano ?

- Non c’est parfait.

- Ok je n’étais pas sûr. Alors maintenant la bibliothèque principale, qu’est-ce que nous avons là, c’est la version russe de Don Rosa Library, qui ressemble bien à la Fantagraphics, c’était une partie de l’accord. Tout ce qu’ils ont eu à faire est de traduire. Ne changer aucun dessin, ça s’applique à toute collection qui se base sur celle de Fantagraphics.



Ils ne peuvent pas changer les effets sonores [onomatopées], les panneaux du décor. Ensuite ce groupe-là, j’y suis particulièrement attaché, d’ici à là [en excluant la version Glénat]. Ce sont des collection Barks / Rosa. Ce sont des éditions allemandes ? Non, finnoises.

- Finnoises.

- Oui et d’autres livres finnois, ce ne sont pas vraiment des... oh mais voilà, ils s’occupent des histoires de Barks et de mes suites, deux ou trois paires par livre. Celui-ci était en fait un livre offert en cadeau, une version premium en Finlande, qu’ils envoyaient aux abonnés. On a une histoire de Barks d’un côté et une de Don Rosa de l’autre [en retournant le livre], pas la suite, ça aurait été bien, mais voilà de l’autre côté. Ensuite nous avons une édition en 10 volumes, ou 11 volumes, de Norvège, qui était très bien faite, ils ont dû la garnir un petit peu, mais ça fait partie du travail de l’éditeur, de remplir chaque numéro. En d’autres mots, certaines histoires là-dedans n’étaient pas vraiment des suites, mais c’était très intelligemment choisi. Enfin je parle du choix des histoires. Et là la même série en reliés, ils en sont au numéro 5. Là la version américaine, toujours un cran en dessous, à moins d’être réalisée par Fantagraphics, mais pas ceux-là. C’est l’édition suédoise ou danoise. Je pense être meilleur que la plupart des américains car je connais la différence entre la Finlande et l’Estonie, mais euh... et je sais ceci : je ne sais pas les reconnaître.



Ce sont des livres d’Egmont, donc ils sont très similaires, comme les Hall of Fames tout en bas ici. Ils se ressemblent, je devrais en sortir un et essayer de trouver le nom de Picsou ou Donald, pour savoir lequel c’est. Je sais comment ils disent Donald en danois et je sais comment ils le disent en suédois, c’est la seule façon pour moi de les différencier. Là ce sont les éditions allemandes. Et à la fin on change, il s’agit de la version autorisée française. Leur Don Rosa Library n’est pas faite à partir de la Fantagraphics, mais c’était aussi… j’ai eu le pouvoir de contrôler et corriger chaque case, indiquer la couleur et les effets sonores afin qu’elle soit aussi bien qu’on puisse avoir et j’espère qu’un jour tous les gens qui ont grandi avec ça imprimé de façon pauvre dans Picsou [Magazine] essaieront de voir à quoi cela devrait ressembler au départ.

Alors ici nous avons… houlà je dois regarder sur le portable pour voir si je pointe la caméra correctement. C’était un jeu de cartes, édité par une société américaine, constitué de cartoonists célèbres, dans une série complète. Il s’agit du numéro 5, ils étaient listés par ordre d’importance... non je ne sais pas comment je me suis retrouvé cinquième, ils étaient aléatoires je suppose. L’aspect curieux est qu’il s’agissait de photographies noir et blanc qu’ils ont colorisées. Mes cheveux n’ont jamais été de ce gris foncé. Je crois qu’à cette époque ils étaient toujours rouges, probablement, mais c’est étrange à regarder. Bref, juste derrière se trouve la Don Rosa Collection d’Egmont, la version large et deluxe, par certains aspects, supérieure à la Fantagraphics parce qu’ils ont pu utiliser plus d’artworks et bien sûr de dimensions supérieures. Alors ça vient d’où... norvégien ? Vous voyez ça ressemble beaucoup à celle d’en dessous. Deux pays différents, mais c’est un pays Egmont. Ici sont les Pertwillaby Papers de Jano, à côté d’une version grecque. Un joli livre d’Italie, réalisé par le… à bien prononcer, le « Duck Fan » groupe, « Papersara » [éditeur italien]. Puis « I still get the chills » juste là, c’est trop gros, il ne rentre presque pas avec les autres. Et la Don Rosa Collection, de Fantagraphics. Et ici se cache derrière l’un des cadeaux offerts par un fan, c’est moi-même avec le kit de cirage de Scrooge, moi à l’âge de 7 ans. Très malin. Je n’avais pas compris au début, je me demandais qui était ce drôle de gamin. Et derrière c’est la version finnoise… non ce n’est pas ça ? C’est la version qui ne venait pas en coffrets. Danois ? Oui danois. La version danoise de Don Rosa Collection.

Puis la Don Rosa Collection allemande, la grise. Puis soit la suédoise soit la danoise, ou la danoise ou la suédoise. Et vous ne pouvez pas vous méprendre pour la version finnoise, car ils n’ont jamais pu épeler mon nom correctement [Don Rosan !]. Non sérieusement, cela veut dire « par Don Rosa » je suppose [sorte de déclinaison du nom]. Mais ils ont mieux épelé mon nom sur ces livres, et ils étaient tellement fiers d’avoir réussi qu’il est même un peu trop large. Ensuite encore d’autres livres spéciaux finnois.

Maintenant on arrive à l’étagère dédiée à la vie de Picsou (Life of Scrooge). C’est la vie de Picsou dans je ne sais combien de différentes versions de différents pays. L’allemande, la première version pas très bonne, il y avait de petits albums fragiles, qu’ils ont placés dans une boite en carton bon marché, mais ils n’en sont pas restés là. Puis la version allemande suivante, mais je ne peux pas prendre le temps de toutes les faire. Ceci est la dernière en date, je viens de la mettre ici il y a deux jours. La version de Jano ! J’ai eu un peu à intervenir dessus, j’espère. Puis la version grecque, finnoise, encore finnoise, plus récente, je crois les avoir mises en ordre chronologique. Anders On… c’est danois. « Screw McDuck » donc c’est norvégien. Il a un bon nom en Norvège. Joachim Von Anka, c’est suédois. Une fois en Hongrie, en 1997. Bien sûr il y a pu avoir d‘autres livres Don Rosa en Hongrie, mais Egmont a réussi à m’empêcher de savoir. Je me souviens être allé là-bas, la première fois que j’ai visité en 97, quand ils faisaient tous les livres de la Jeunesse, et me montraient ceux qui existaient en suédois, allemand et danois etc., et ils ne m’ont jamais parlé de la version hongroise, et je me promenais dans les bureaux et j’en ai repéré un. J’ai dit « Oh en voilà un dont vous avez oublié de me parler ». Ce n’était pas important je n’aurais pas été payé pour de toute façon, mais je pensais qu’ils m’en parleraient au moins. Ici une version islandaise de la Jeunesse, en deux tomes. Et qu’est-ce qu’on a ici ? Tchèque, république tchèque. « Picsou ! » [en français] Excellent ! Ah je pense que je dois montrer celle-ci aux personnes non françaises, je dois le faire d’une main. Est-ce que je tiens le micro trop près ?

- Non on t’entend bien.



- Oops quelques marque pages, je vais les mettre là. Celui-ci est fourni avec une réplique de la pièce de 1875 « Seated Liberty Dime », bien sûr avec une tête de canard dessus, ils l’ont modifiée un peu, et cela sort de la couverture, on la récupère comme ça. C’est une idée brillante, j’espère qu’ils feront ça sur une prochaine version de Fantagraphics. Je vais la poser là car je ne peux pas la remettre pour l’instant à une seule main. Là, les deux éditions de Gemstone, de belles éditions, en paperback mais bien quand même. Et voilà la nouvelle version par Fantagraphics, c’est la meilleure, enfin Jano n’écoute pas mais...

- Hum

- Quelqu’un m’a demandé sur le site quels étaient ces livres, aujourd’hui, et je suppose que c’est quelqu’un qui a étudié de près les photos que j’ai mises, avec attention, et qui a pu voir qu’il y avait 4 livres non identifiés. Donc je pense devoir répondre à cette question maintenant. C’est la version originale de « Life of Scrooge Collection » tirée je pense à 500 ou 1000 exemplaires, publiée en 1997 par Bruce Hamilton Gemstone, euh non Gladstone, Another Rainbow. Et le suivant est un faux, réalisé par un ami à moi, qui avait pris les 12 numéros de comics de Gladstone reliés ensemble avec une jolie reliure. Et ceux-là ? Oh c’est un travail en cours. Heritage Auctions est actuellement en train de préparer des enchères de 350 pages et 20 à 25 couvertures des planches originales de Life of Scrooge. Et c’est un joli livre qu’ils envoient aux acheteurs potentiels.

Ok niveau suivant. Un autre « Hall of Fame », suédois ou danois je ne sais pas. Ce sont des versions polonaises plus anciennes, celles-là espagnoles, espagnoles aussi, puis un livre français et un livre français intéressant [Picsou Story, chez Hachette]. Tous ceux-ci sont danois, la version danoise de la vie de Picsou. Ils sont à l’envers car ils refusent de coopérer avec moi, juste une façon de me donner un certain contrôle sur la qualité. Parce que les danois étaient affreux, ils n’utilisaient jamais la bonne illustration et ils s’en fichaient. Ils ne communiquaient jamais avec moi, ne répondaient jamais à mes messages. Donc c’est à l’envers. Ici ce sont... qu’est-ce que... ce sont des livres indonésiens. Cet autre livre là-bas précédemment j’ai dit que c’était la vie de Picsou mais je pense que c’était simplement une Don Rosa Library. Euuuh portugais. Je pense que j’y passe trop de temps de toute façon. Probablement brésilien. Ici du français [Jeunesse de Picsou de 1998 puis les deux premiers Jeunesse de 2004, devenu Trésors ensuite], toute une série d’italiens, un mélange de chinois et ensuit je ne vous ferai pas voir de plus près car ce sont les version Boom ! Comics, qui sont à l’envers.

Ici se trouve la Don Rosa Library grecque, ou Don Rosa Story Collection, une Hall of Fame, de Norvège en blanc je pense, la jaune est suédoise ou danoise et donc la précédente du dessus est danoise ou suédoise. Et ensuite tout le reste ici est… ah non ceci est une série interrompue de Don Rosa Library au Portugal. J’ai fait interrompre ça et cette société idiote a mis la clé sous la porte de toute façon, elle s’appelait « Goody » et c’est un super nom pour une société « Goody ! ». Tout cela est finnois.

0:27:57 - The "Daisy ghetto"     [↑ top]


Voici le ghetto de Daisy [peluches et statuettes]. Je n’aime pas Daisy, donc quand sa figurine vient avec celle de Donald, je la mets ici dans un coin sombre.

0:28:08 - Desk & some gifts by fans & a Barks drawing     [↑ top]


Voici mon vieux bureau de fonction, bureau géant que j’ai depuis, oh le début des années 70 je pense. Voilà des cadeaux de fans, je ne le nommerai pas mais il a réalisé ces deux-là. Cette personne reçoit trop d’attention de la sorte, parce que tous les fans sont très gentils mais ceux-là sont très bien, le premier depuis « A letter from home » [Une lettre de la maison], une scène. Puis Scrooge et Goldie. Et je vais vous montrer en vue du dessus un instant, il y a même un compartiment secret ici, où il peut mettre sa pépite d’or [Goose egg nugget, gold nugget], je ne vais pas la sortir. Ici un dessin envoyé par un certain gars nommé, voyons, Carl Barks. Il me l’a envoyé en réponse à la première fois que je lui ai écrit, vers 1970. Laissez-moi vous montrer, ça s’est un peu estompé avec le temps, il a écrit un message en haut. Je ne peux presque plus le lire maintenant. Un petit objet que quelqu’un a fait. Et je voulais vous montrer ceci : moi en tant que Picsou, donc ça a été dessiné après que j’ai dessiné, après avoir commencé à écrire et dessiner les comics... Non c’était 10 ans avant ça, je disais aux gens que c’était mon destin manifeste !



Il s’agit de Jim Engel, un fantastique artiste, un ami à moi. Oh, attention, attention avec Goldie. Il savait, même à l’époque il savait qu’un jour je réaliserai ces comics, même si je dirigeais une société de construction l’époque [société familiale]. Alors je n’ai toujours pas trébuché sur le fil encore, Jano, tu avais tort !

- Très bien, très bien !

- Je ne peux pas m’approcher trop de cet ordinateur portable car j’aurais un écho dans le micro. Cette photo est tirée d’une version préliminaire d’un poster, il devait y avoir un poster central dans le livre « I still got chills ». Lois m’avait envoyé une première version, ça rend bien sur le bureau. Voici une autre magnifique création de ce fan spécial que j’aimerais montrer, mais cela prendrait du temp, peut-être une prochaine fois et ici tout aussi joli de la part d’un autre fan, de grosses figurines. Au mur, des magazines américains, réellement, des magazines locaux, où j’ai eu de la publicité [couverture] ce qui est inhabituel.



Voici un vieux… j’ai pu récupérer un vieux présentoir à comics en Europe, d’un pays Egmont. J’y ai placé certains de mes meilleurs numéros [de sa collection]. Ils ont 20 ou 30 ans. Est-ce qu’on jette un œil ici maintenant, Jano ? [Il ouvre un petit placard].

- Pourquoi pas ?

0:31:07 - Piles of leftover books     [↑ top]


- Comme je l’ai dit sur le site, quiconque se pointe ici avec des valises et veut des livres, ce sont tous les exemplaires supplémentaires que les éditeurs éthiques m’ont envoyés, et je ne sais pas quoi en faire, et les gens, je ne peux pas les donner aux américains car ils ne peuvent pas les lire et ils s’entassent ici, année après année. De temps en temps quelqu’un passe et j’arrive à les convaincre d’en emporter autant qu’ils le souhaitent s’ils peuvent les lire. On continue. Alors est-ce qu’on gagne des spectateurs ou on en perd ?

- C’est assez stable.

0:31:58 - Boxes full of European magazines     [↑ top]


- D’accord alors je ferais bien d’accélérer. Ce sont juste tous les comics européens dans des boites depuis 1990 [petit carton promo de la Grande Epopée de Picsou par Glénat], quand mon travail a commencé à paraître en Europe. Sur le dessus se trouve une partie qui sont parus après que j’ai rempli ces boites, en particulier l’éditeur grec, je n’ai pas de relation particulière avec chaque éditeur mais chaque magazine qu’ils font est un magazine avec Don Rosa. Mais ils ne veulent pas utiliser mon nom et parce qu’ils auraient alors l’obligation de me laisser un certain regard sur la qualité. Voici une carte [map] de Donaldville [Duckburg, mais on voit surtout un drapeau ? -flag- derrière l’arbre généalogique français de Picsou Magazine] qu’un club de fans m’a donné, probablement suédois ou danois. Ici une affiche de convention que j’ai faite en 1976. Avec Forest Kelly [DeForest Kelly] en invité, Frank Brenner qui faisait Howard the Duck. Omnicon, la convention annuelle de fantasy à Louisville, qui a été annuelle seulement 1 an !

0:33:01 - PROOF!     [↑ top]


Au-dessus se trouve la preuve que j’ai un diplôme d’ingénierie civile, une preuve ! Les gens croient que je mens, mais elle est là ! Licencié en science et ingénierie civile.

J’ignore qui a réalisé ce puzzle, mais il est collé désormais. Je crois que j’ai... que ma femme l’a fait, je ne sais pas. Voici encore d’autres livres, ils débordent de la pièce, il y a une pile complète de versions chinoises, ou suédoises, ou danoises, allemandes. Oh et c’est la version américaine ah non encore une allemande. Un tas de polonais, ils m’ont envoyé cinq de chaque, je souhaite juste que tout un car de touristes polonais débarque ici et j’aurais de quoi offrir.

0:33:49 - DVD collection     [↑ top]


Alors maintenant si vous voulez voir ceci en meilleure qualité je vous conseille d’aller sur le site web parce que nous n’allons pas... ce live est pour les fans de comics, et je ne vais pas passer trop de temps sur cette collection de films. Ma collection de DVD et coffrets est constituée en particulier sur certains metteurs en scène et acteurs, ou sociétés comme Hammer Films. Alors j’ai appris que je dois soulever ce fil derrière moi et par-dessus le canapé. La grande télévision, avec d’autres films, des films plus récents, alors ils vont en bas, tous sauf ce premier groupe, qui sont des coffrets de bons films des années 30, mais le reste sont des films plaisants à l’œil, comme Star Wars, à l’exception de James Bond, j’apprécie les premiers James Bond. Et comme je l’ai dit en ligne, les Retour vers le Futur, ce sont mes favoris des dernières années, au moins depuis 1965. On va retourner dans cette alcôve, juste pour un instant, avec d’autres films. Oups, voyez je fais tomber des choses de la table derrière moi. On continue. Zip ! Voilà, je ne vais pas tout détailler, comme je l’ai dit vous pouvez consulter sur le site si vous voulez une photo détaillée de chaque étagère pour distinguer chaque titre. Et par ici il y a une série Star Trek, tous ceux-ci sont des séries tv, cette pile est en attente de rangement, d’autres séries. Ici un autre cadeau de fan. Par-là se trouve la salle de bains, nous n’irons pas là-dedans.

0:35:40 - Shower     [↑ top]


Quoique, je devrais, oui je devrais. Je mets le fil derrière moi, et dans la douche, où je stocke des trucs aussi. Des copies d’illustrations, du papier toilette. De même valeur n’est-ce pas ? Je suppose que la douche fonctionne encore, mais je ne vais pas essayer.

0:36:03 - Duck figurine collection     [↑ top]


Ceci devrait être bien plus intéressant pour certains, ce qu’il reste de ma collection de canards, je dois juste bouger le fil par-là, pour ne pas renverser de choses. Je mets le tabouret de côté. Alors avant la pièce complète était remplie d’étagères en verre avec chaque figurine de Donald ou Picsou ou chaque prétendu personnage de canard « Disney » ou de jouet depuis les années 30. J’avais quasiment tout ce qui existe. Je veux dire certaines très prisées, que j’échangeais pour des illustrations ou que les gens voulaient m’échanger pour des illustrations jusqu’aux éléments les plus insignifiants et médiocres. Et quand un ami à moi est venu et a tout emporté pour les mettre aux enchères sur eBay, plus tôt dans l’année passée, je n’ai conservé que celles-ci. Ce sont mes préférées, celles qui présentaient une forme de respect des personnages, ou réalisées plus à destination des adultes, comme ce groupe ici, qui sont destinés à des étagères, des choses que vous placez dans votre bibliothèque, et pas pour jouer avec. Et encore d’autres plus estimées comme celle-là, des objets plus vieux. J’ai toujours aimé les 3 Caballeros, j’en ai des tas, certains sont très vieux, ici très récents, celles-là très peu chères. Puis on va faire le tour et regarder derrière. Celle-là est intéressante, elle est dans l’ombre maintenant car le portable qui contrôle tout ceci se trouve juste au-dessus [il bloque la lumière qui passerait normalement à la verticale]. Si vous voulez un aperçu plus précis allez voir sur le site. Voici un élément très rare en provenance du Mexique, je l’ai conservé car il s’agit de Picsou, c’est une tirelire avec une fente à l’arrière. Voyez Donald s’ennuie avec tout ça. Et voilà mon sou n°1. Là des acquisitions récentes [minifigs Lego], donc elles ne sont pas dans la vitrine.



Là une magnifique figurine de Picsou au Yukon, réalisée à la main, par l’une de ces personnes qui font de la personnalisation de figurines, habituellement des guerriers, enfin bref il a fait ça, et l’a montrée et exhibée dans des conventions pendant un temps et ensuite il me l’a très gentiment offerte. Je ne sais pas si je peux faire la mise au point sur… [la plaque] : « Le début d’une célèbre fortune, territoire du Yukon, 1899 ». Puis les deux premières figurines de Stefan [Picsou et Goldie]. Puis les figurines de Picsou. Des bas de gamme, des raretés, des coûteuses et une authentique, seulement une, la voici. Tu vois bien Jano ?

- Oui on la voit.

- Il s’agit de la seul figurine légitime de Picsou jamais produite car elle a été fabriquée en 1960 par Dell Comics, la société qui a créé Oncle Picsou. Disney ne l’a pas créé, c’est Carl Barks qui l’a créé pour Dell Comics. C’était un artiste en freelance, qui travaillait pour un éditeur licencié et c’est lui qui a créé Picsou, et tout ce que vous connaissez à propos de Donald Duck, à part Donald lui-même. Et il a même recréé Donald pour les comics, qui n’était pas la version de Disney. C’est quelque chose qu’ils donnaient aux abonnées en 1960 ou peut-être vendaient avec les abonnements. Ok quoi d’autre ? Comme je l’ai dit, des chères, des bons marchés. En voici une très chère mais mauvaise avec les pièces d’or. Et croyez-le ou non, il avait même des gants, de couleur crème, même pas blancs, d’un jaune crème, des gants à la Mickey Mouse. Vous imaginez quelque chose d’aussi insultant ? Et c’était cher ! Cela vient de Disney, je crois que c’est la Disney Classics Collection et ils en savent tellement peu sur le personnage créé par Dell Comics, ils ne savaient même pas qu’il ne porte pas de gants ! Et personne ne l’a vu ! Alors j’ai peint les mains en blanc, je n’avais pas le choix, je ne pouvais pas avoir ça dans ma maison ! Puis quelques figurines très cheap [je reconnais la mienne de Bullyland, une tirelire en plastique, Picsou porte un sac vert percé] en dessous. Ok on arrive à la fin. Allons-y je dois aller derrière. Est-ce trop sombre Jano, ou la caméra compense un peu ?

- Non on y voit.

- D’accord. Juste de plus en plus par ici. Comme je l’ai dit, j’en regarde certaines ici et elles sont tellement peu chères que vous pouvez les trouver pour une poignée de dollars tandis que pour d’autres il en faut des centaines. Oh voilà la section italienne, la section du parking italien. Puis un Lego, en fait ce n’est pas Lego mais une autre marque, une imitation, de Lego-presque. Je ne me souviens même pas de certains. En voilà par terre, vendus il y a environ 15 ans. D’autres cadeaux de fans. Le Greek Comics Club, 2014. Le gentil gars qui a réalisé ceci, c’est en papier, il est en ombres là, il s’allume, c’est une sculpture en papier, quoi que vous l’appeliez. De la colle et du papier, et une paire de ciseaux je suppose. Son nom est inscrit en bas.



Là c’est Gecko, la société italienne a fait la même, a fait Donald Duck dans la vitrine en verre là-bas, ici c’est « Capo Donte », je crois que c’est le nom, avec « Ce dollar a sauvé ma vie à Whitehorse ». C’est très clairement fait à partir de Picsou version Barks, pas de Disney. Et dans ce coffre aux trésors se trouve un élément que j’ai ajouté, un des pinceaux de dessin de Carl Barks, que le professeur [??] m’a envoyé. J’ignore sur quelles histoires ce pinceau a travaillé…

0:42:32 - Drawing table     [↑ top]


Et bien allons enfin vers là où je réalisais mon travail. Ceci [sorte de grande figurine de Godzilla vs King Kong, ou un gros dinosaure en tout cas] n’a rien à faire ici à priori, mais cela se trouvait dans une autre pièce de la maison, et il a été déplacé à cause de nouveaux meubles ou nouvelle tv ou autre et je n’avais pas d’autre endroit pour le mettre. Donc il attend là jusqu’à ce que je trouve mieux. Là, sur ce mignon petit... enfantin, je crois que c’est comme une table à dessin d’enfant que j’ai eu quand j’avais environ 15 ans, et c’est la seule table à dessin que je n’ai jamais eue. Regardez c’est tellement usé qu’il y a un trou à la surface. Et tout ce qui est faux [??], c’est pour ça que je refuse de répondre aux questions me demandant quel équipement j’utilise, parce que ce n’est pas le bon ! Donc vous ne devriez pas demander. Je m’en suis accommodé au fil du temps, personne n’a jamais… je n’ai jamais appris comment le faire correctement, j’inventais au fur et à mesure. J’allais au magasin, j’essayais de nouvelles choses. Ah je vais devoir montrer mes deux Eisner Awards, surmontés d’une lithographie de Barks que Bruce Hamilton m’a envoyée. J’en aurais préféré une autre, mais c’est un cadeau donc... Voici tous mes marqueurs, bien sûr je n’ai jamais travaillé en couleurs dans les comics, mais je le fais désormais pour des commandes privées. J’utilise ces beaux marqueurs de qualité commerciale, si les gens les veulent en couleurs.

Voici ma Barks Library, posée juste à côté, pour une référence rapide, quand je dessinais, du temps où je dessinais. Ils sont vraiment bouffés par la lumière du soleil, je trouve ça intéressant. Regardez : ce n’est pas la lumière solaire directe, c’est simplement réfléchi depuis ces fenêtres au-dessus. Donc apprenez qu’il faut stocker vos livres dans des pièces sombres. Ah les gens vont rire de ça : j’ai vu ceci sur eBay une fois , une plaque [slabbing : mettre dans une boite en plastique scellée définitivement, par une société reconnue pour les certifier, un exemplaire côté, terme d’argot] et pas juste un livre avec du Don Rosa, mais une version avec des cannes marrons, et c’était je crois pour 12$ et comme j’ai des comics en plaque de chevaux [ ? ou de Dark Horse ? pas compris], j’ai pensé que ce serait une petite note d’humour noir. J’ai donc cette version en plaque, et évidemment les gens qui l’ont fait n’avaient aucune idée de la rareté réelle de l’objet, mais c’est l’un avec des cannes marrons. [toute première édition d’Uncle Scrooge #219 avec la bonne couleur des cannes, sortie à très peu d’exemplaires, ensuite d’un vert/gris plus banal et courant]. Ah ce n’est pas un bon angle, passons de l’autre côté. Je crois qu’on a presque fini, vous êtes contents ? Ici ce sont des tiroirs, c’est de cette façon que j’ai appris lors des deux ou trois premières années en faisant des comics de canards… je crois que ça sera intéressant. J’ai dû apprendre, apprendre depuis le début, comment dessiner Picsou. Je ne l’avais jamais fait avant, à part peut-être une petite illustration dans un article de fanzine.

0:44:56 - Drawing templates & storyboard scripts     [↑ top]


Alors j’ai commencé par prendre tous mes comics d’environ 1952, les véritables anciens comics, qui sont les meilleures années de Barks je pense, donc 51,52,53, je les ai emportés dans un magasin de photocopies et réalisé des copies de chaque double page. Je suis rentré, et avec l’aide de ma femme je crois, nous avons découpé toutes les cases individuellement, puis triés en piles, et voilà comment je les ai triées. Voyons voir. Les onglets vides je pense que ce sont juste les têtes, oui blanc veut dire les têtes, puis celles avec des expressions neutres, des expressions neutres avec un corps complet, ou en train de montrer du doigt, ou de courir. Puis les têtes heureuses, les corps heureux, montrer en étant joyeux, joyeux en courant, des têtes tristes et inquiètes, des corps tristes et inquiets, têtes d’extase, Picsou peut être en extase ! Des corps en extase, des têtes en colère, des corps en colère, des corps en colère qui montrent du doigt, des corps en colère qui courent, vues arrières, chutes, fiers, sournois, arrogants, furieux, effrayé, effrayé et courant, en pleurs, en deuil, enclin, chuchotant, interagissant, examinant, escaladant, et des extérieurs. Tiens, il y a un Géo là. C’est de cette façon que je me suis enseigné tout seul – oh encore d’autres ici, Gontran, Gripsou, des gens, les gens de Barks, pas ceux dessinés comme des chiens mais des vrais gens.

Et dans ce tiroir sont les scripts de tout ce que j’ai jamais réalisé. Voyons, le plus ancien est Oncle Picsou avec sa fortune sur les rochers. Mais ce ne sont pas les scripts réellement, ce sont les storyboards. Ils sont rangés... je vais vous montrer celui du milieu dans une minute. « Duck Scripts » [Scripts de canards] Euh je pensais que j’allais trouver celui du Son of the Sun [Fils du Soleil] , donc il doit être ailleurs. Voyons le deuxième. Il démarre avec « Sa Majesté Picsou 1er ». C’est mon script original, et je suppose qu’il contient des scènes supprimées. En voilà une juste là. Un jour je devrais relire ces scripts, si j’arrive à le supporter. Pas besoin de raconter de vieilles histoires supprimées. J’en sors quelques autres, enfin ce n’est pas facile quand c’est à l’envers. Il ne faut pas les ranger comme ça, idiot ! Allez, allez, c’est de pire en pire. Cela prend trop de temps. « The Life of Scrooge McDuck : partie 1 : le dernier du clan McPicsou ». Raté. Désolé. Ah ce doit être l’autre morceau, je le remets dans le bon sens. « Les gardiens de la bibliothèque perdue », qui contient aussi des parties la vie de Picsou dedans. Et ainsi de suite. Il en reste un à l’envers, quelle est la première histoire là-dedans ? Oh zut. Est-ce qu’il reste encore quelqu’un qui regarde, Jano ?

- Oui il y a encore des gens.

- D’accord, alors ils aiment être punis on dirait. Ce tiroir contient les scripts de storyboard et mes copies d’illustrations. On va en choisir un pour que vous sachiez de quoi je parle. Voici le storyboard script de « Canards, centimes et destinée ». Allez encore une. Ce sont mes mises en page pour... ce sont des trucs que je devrais mettre là-bas sur la table avec la caméra sur le petit chevalet, plus tard, si quelqu’un veut le voir. Donc le voici. « Le dernier du clan McPicsou », c’est la version d’origine avec des scènes coupées, toute l’histoire de la famille McDuck. Et ensuite on arrive à… oh c’est la première version complète de l’histoire. Il y a donc deux versions de cette histoire ici, et là, à la fin, j’allais simplement dans la boutique faire des photocopies de mes dessins, parce qu’à cette époque je devais envoyer les versions originales à l’éditeur en Europe, et je me disais qu’à un moment l’avion finirait par se crasher en Islande ou ailleurs, et ce serait la seule preuve que j’aurais de ces deux ou trois mois de travail.



Et même si… le problème principal était qu’Egmont aurait dit « Oh on va l’assurer, et on vous paiera pour le redessiner. » Et je devais préciser « Je ne peux pas, je l’ai déjà fait une fois ? J’ai terminé, je dois passer à la prochaine histoire, celle-ci est sortie de mon système, je ne peux pas y revenir et la refaire ». Donc c’était mon assurance. Une photo de chaque demi-page, vous voyez ? Mais j’avais toujours les illustrations d’origine à ce moment-là, s’il y avait eu un problème... Je rangerai ça plus tard, cela demandera un peu de concentration. Et au cas où quelqu’un se pose la question, le livre de chez IDW [Partie II] que l’on regardait plus tôt, et quelques personnes sont au courant de celui-là, n’a pas été réalisé à partir de ces versions, mais entièrement à partir des originaux. Et voyons ce qu’il se trouve dans ce dernier tiroir. Oh c’est plus ou moins la même chose. Voici « Une lettre de la maison » je crois. Oups, plié. Je l’ai plié. Ce n’est pas l’original, ce sont juste des copies. Ok Jano, je crois qu’on en a terminé.

- D’accord.

- Je vais poser ça ici et le régler au cas où quelqu’un voudrait jeter un œil à un livre ou peut-être une page d’un des dossiers ici. Laissez-moi juste un moment pour le faire à peu près correctement. Jano, distrais tout le monde quelques instants. Raconte des blagues. Ok c’est pas mal. Maintenant je dois éteindre... ce qu’on va faire c’est que j’éteins ça. Hé, vous m’entendez ? Vous devriez m’entendre depuis là. Et voilà. Je suis toujours là.

- Oui. Tu m’entends toujours ?

- Je t’entends très bien.

- Parfait.

- Il fait chaud ici.

- Nous sommes revenus à la caméra principale [qui est de meilleure qualité].

- Quelqu’un regarde encore ?

- Oui nous avons toujours plein de téléspectateurs.

- Combien on en avait la dernière fois ? Environ 800 ?

- Oui au plus haut autour de 800 en effet.

- Je devrais juste… combien de temps ça a pris ? Une heure ! Mon dieu !

- Pas loin, 50 minutes.

- Je peux continuer autant que vous voulez. Alors maintenant, quelqu’un a une question ? Ou une plainte que j’ai gaspillé tant de temps ?

0:53:08 - What is the current state of Don's eyesight?     [↑ top]


- Non, maintenant que nous sommes dans ton studio, peut-être que la première chose que nous devrions probablement éclaircir -où vas-tu maintenant ? - la première chose que nous devrions probablement éclaircir est la notion de ta vision. Parce que je sais que de nombreuses personnes pensent encore que ta vision est très pauvre, et que tu ne peux plus voir très bien... Peux-tu nous parler un peu de l’état actuel de ta vision et comment ça se passe ?

- Cela fait déjà quoi, 13 ans, que j’ai eu un détachement de la rétine, et à cette époque, je passais juste… ma femme et moi regardions de vieilles vidéos, des vidéos de vacances, d’il y a bien plus de 13 ou 14 ans en arrière. Et je voyais mes lunettes qui était tellement épaisses, j’avais vraiment des yeux déplorables, c’est pourquoi j’ai eu un détachement de rétine. J’aurais dû m’y attendre, personne ne m’a jamais prévenu que si vous avez une vision très faible, alors vos rétines sont faibles parce que vos globes oculaires sont déformés. Et j’aurais donc pu m’y attendre, mais quand c’est arrivé cela s’est produit d’un coup, et je ne vais pas non plus tout détailler, on a déjà assez perdu de temps, peut-être une prochaine fois, à propos de la chirurgie de décollement de rétine, ce n’est pas agréable. Ce n’est pas douloureux, mais ce n’est certainement pas agréable. Certains disent, s’ils ont déjà eu affaire à une chirurgie à cœur ouvert et puis une chirurgie de la rétine, ils préfèreraient refaire une opération du cœur à la place n’importe quand. Mais quand ça été fini, j’ai eu un remplacement de lentille dans le même œil, et finalement en moins d’un an j’ai eu la même chose à l’autre œil ; et désormais mes verres de lunettes sont très fins, en fait je n’ai pas besoin de lunettes. J’y vois bien sans. Mais le remplacement de lentille, ce n’est pas une lentille [de l’œil] en verre mais ils placent une lentille en plastique à la place pour améliorer la vision, donc ma vision est correcte. Le problème est qu’elle n’est plus bonne pour dessiner. Bien sûr je peux encore réaliser de grosses formes bâclées, des sketches pour les illustrations à destination des fans dans des conventions. Et en prenant mon temps je peux réaliser des illustrations de commande de grande taille qui sont – je vais remettre mes lunettes – ce sont des dessins de cette taille [environ 20 cm]. Alors que j’avais l’habitude de dessiner Picsou comme ça.



Et d’autres choses encore plus petites [les fameux détails], ça je ne peux plus le faire désormais. Et vers la fin, environ les cinq dernières années que je dessinais, je le faisais sans mes lunettes, et je me collais le nez à la feuille. Et avant qu’on me remplace la lentille, j’avais une vision de près parfaite, c’était presque une vision microscopique, je pouvais voir n’importe quoi de très près. Et après la chirurgie de l’œil, j’arrivais encore pendant un an, si je voulais lire un truc sur un bocal ou autre, je l’approchais très près de mon œil par habitude, puis je réalisais « Ah j’ai oublié, je ne peux plus faire ça maintenant ».

Alors comment est ma vision maintenant ? Elle est correcte de l’œil droit, mais du gauche c’est un problème car c’est l’œil qui a le plus souffert du détachement de rétine. Et bien sûr ils ont sauvé mon œil, comme un miracle, c’est le genre de choses qu’ils peuvent faire, avec des lasers etc. Ils ont sauvé ma vision, mais elle était tellement mal en point, que la rétine qu’ils ont rattachée l’a été avec un léger angle et c’est cicatrisé, donc ce que je vois de cet œil est légèrement penché, mais c’est aussi comme regarder à travers une porte de douche, c’est déformé, ondulé. De cet œil [droit], je vois des lignes horizontales sur l’écran, tout est rectiligne. Et de ce côté [gauche], c’est tout ondulé. Enfin d’abord c’est penché, et c’est plein de vagues. Donc on s’y habitue. Des gens s’habituent à bien pire en termes de problèmes physiques, croyez-moi. Bien, bien pire. Donc je n’y pense jamais, quand j’essaie de voir un truc sur un livre ou une image, vous savez, parfois c’est difficile, parce que cet œil ne coopère pas tellement. Il essaie, mais on ne peut pas bien assembler les deux. J’ai remarqué une chose, j’aurais bien utilisé l’œil du docteur [l’avis] avec ça, mais tout ce que vous voyez à travers vos yeux est inversé [verticalement], mais je ne me lancerai pas là-dedans maintenant. Donc si je poussais vers le haut ici [le coin de sa paupière], l’image serait déformée comme ça [vers le bas], cela va dans l’autre direction. Et donc j’arrive à corriger le niveau moi-même, si je pousse un peu cet œil vers le haut, et l’autre aussi vers le haut, et alors ils sont tous les deux alignés. Mais je ne peux pas me promener toute la journée comme ça.



Je l’ai envisagé un moment, mais ensuite j’étais tellement content que ça ne soit pas penché dans l’autre sens, parce que sinon j’aurais dû me déplacer toute la journée comme ça [met ses doigts dans le nez]. Donc la vision ça va, je ne peux juste plus dessiner. Mais j’y vois bien, j’y vois mieux que jamais. Sauf de très près. Et on ne sait même pas si quelqu’un... tu as dit que les gens se posaient la question sur ça, donc.

0:58:51 - Why did he quit? (https://career-end.donrosa.de )     [↑ top]


- Oui. Et aussi à ce sujet, la raison principale qui fait que tu ne réalises plus d’histoires n’est pas liée à ta vision mais tu as d’autres raisons.

- Oh vous pouvez aller voir ce site que tu as mis en place « Why I quit ». Il y a de nombreuses raisons. En gros je ne suis plus intéressé, ils ont détruit mon enthousiasme, tout le système. En particulier en m’opposant à mon éditeur, les néerlandais ou le français Hachette et d’autres. Les autres ont fini par s’adapter, les autres sont très éthiques et d’honorables gens, mais ils font toujours partie d’un système qu’ils n’ont pas créé et ils ne savent pas comment le changer. Et je ne leur en veux pas, c’est pour ça que j’ai coopéré avec eux, plein de fois, j’en étais très heureux. Mais ce système a déjà ruiné mon enthousiasme et j’avais l’habitude, j’ai grandi avec une insatiable obligation de raconter des histoires. C’était ma raison de vivre. Et ils ont juste… je suppose que je suis content qu’ils l’aient détruite, parce que je ne pouvais plus le faire de toute façon. Pas de la façon dont je voulais le faire. Je voulais tout réaliser : je voulais les écrire, je voulais les créer, je voulais écrire, dessiner. Je suppose… j’ignore à quel point les gens savent comment se passe l’industrie des comics. Traditionnellement, une histoire de comics, surtout dans ce système, comme une chaine de production dans une grosse usine, pour les canards, il y a une personne qui peut avoir le point de départ d’une idée, et une autre personne sera chargée de développer cette idée, pour l’appliquer, puis une autre personne écrirait l’histoire, et peut être qu’une quatrième serait chargée des dialogues, les blagues et le burlesque. Et lorsque l’histoire est écrite, une nouvelle personne la dessinerait, et une nouvelle l’encrerait. Je ne savais pas, quand j’étais enfant, que c’était la façon de faire. Je pensais simplement qu’une seule personne réalisait l’ensemble, et c’est la seule façon que j’ai appliquée. Et c’est aussi la seule façon dont je voulais travailler. La seule façon de m’intéresser, si je suis dans un contrôle total du processus créatif. Et que ce soit bon ou mauvais, je ne dis pas que c’était bon, mais bon ou mauvais, cela devait être mon travail, en totalité. Est-ce le style de l’auteur [en français dans le texte] ? Des gens comme Alfred Hitchcock et Orson Wells feraient ainsi. Mais un dessinateur de comics peut en faire encore plus que ces personnes pouvaient faire. Ils veulent avoir un contrôle complet de chaque aspect dans la réalisation des films. Un dessinateur peut-être la seule personne à produire cette histoire. Je devais être le metteur en scène, le scénariste, l’expert d’effets sonores, le chorégraphe, le cascadeur, écrire la bande son, le producteur. Mais c’est la seule façon dont j’ai jamais voulu travailler. J’ai fini par me lasser de toute façon. C’est à propos de – mais allez voir sur ce site « Why I quit », qui vous donnera l’ensemble de l’histoire, triée, avec des détails insoutenables.

1:02:10 - Why doesn't he just write and draw something else?     [↑ top]


- D’accord euh et aussi une question.

- Tu as d’autres questions, oui ?

- Une autre qui revient souvent est « Pourquoi ne pas écrire et dessiner quelque chose d’autre ? » Comme des romans, ou d’autres comics ?

- Cela ne m’intéresse pas, je suis désintéressé et lassé. Je ne veux plus faire ça désormais. Je n’en éprouve plus d’intérêt. Et aussi, avant, je dirigeais une société de construction, je gagnais plein d’argent, à faire ça, la société familiale de construction. J’étais le fils du patron et je n’avais rien à faire. Enfin si je devais trouver les contrats et calculer les dépenses, mais je n’ai même pas eu besoin d’utiliser mon diplôme d’ingénieur pour ça. C’était juste… pour ça je pense que mon père et mon oncle m’ont envoyé à l’université pour faire ça, pour que je rencontre des entrepreneurs en construction, pour que nous nous mêlions les uns aux autres et que la société trouve du travail en connaissant, en ayant des amis proches qui soient les propriétaires des grosses sociétés de construction. Je ne savais même pas... c’est la seule raison pour laquelle je suis allé à l’université. J’étais qualifié pour le poste de diriger la société parce que j’étais le fils du patron, et le grand-père de... le petit-fils du fondeur de la firme. Mais j’étais impatient de sortir de là… Euh, dis-moi où on va Jano ? J’ai perdu le fil... Pourquoi je ne veux rien faire d’autre ?

- Oui

- J’ai seulement laissé ce travail pour avoir une chance d’écrire et dessiner des histoires d’Uncle Scrooge. Et je savais que je ne gagnerais jamais autant d’argent et que je devrai travailler bien plus dur, mais c’est ce qui m’intéressait. Et j’ai fait ça pendant vingt, vingt et un ans, et j’ai dû abandonner, immédiatement, à cause de mes yeux, mais j’étais prêt à démissionner de toute façon. Donc encore, allez lire le site et vous aurez toute l’histoire. Je vois tout un tas de questions qui apparaissent là devant.

1:04:09 - Will the original art for Lo$ be sold by Heritage Auctions?     [↑ top]


- Oui nous allons en aborder certaines. Et une question que je vois assez souvent : « Avez-vous dit que les originaux de Life of Scrooge seront vendus aux enchères par Heritage Auction ? »

- Oui, éventuellement, quand nous aurons décidé dans quelles enchères les placer. Ils commenceront par une histoire, pour voir comment ça se passe. Et je suppose que si ça ne fonctionne pas, alors on les vendra d’une autre façon. Pour le moment je me suis engagé, j’ai de bons amis chez Heritage Auction, je les connais depuis... des gens que je vois en convention il y a 30 ans, qui maintenant y travaillent, donc ils me traitent très bien. Et je suppose que nous allons l’annoncer sur le site web, quand cette enchère sera en place. Elle n’est pas planifiée encore. Sur un plan plus abordable, tous ces canards, cette pièce, euh les gens parlent toujours de voir ma visite guidée de la maison. On a passé un certain temps ici [Jano a filmé the Don Rosa House Tour en 2011, disponible sur Youtube (1, 2, 3 & 4)] et aussi Morgann, il a filmé un peu ici aussi je crois ? [Morgann Gicquel, qui a réalisé The Scrooge Mystery], dans the Scrooge Mystery. Cette pièce était remplie de canards, pas seulement ces deux vitrines, il y avait des vitrines en verre réparties dans toute la pièce avec des jouets à l’effigie des canards. Et finalement j’ai juste réalisé que je n’avais plus aucun attrait pour ces choses, il s’agissait de canards Disney. C’était amusant à acheter, j’ai démarré, vraiment démarré sérieusement quand eBay est apparu, ce qui fait dans la fin des années 90, vers 1997. Et je me promenais dans des marchés aux puces à l’époque, pendant 17 ou 20 ans, des vides greniers où on devait traverser la ville ou l’état, avec des brocantes géantes, où on se promène dans les allées dans un sens puis dans l’autre, et on scrute du mieux qu’on peut. Et peut-être une fois de temps en temps, je trouvais un truc, et je devais marchander avec le vendeur, qui pensait toujours que ça valait vingt fois plus que sa valeur réelle, en particulier des comics. Je n’ai jamais acheté de comics dans un marché aux puces. Ils ont des numéros en lambeaux, déchirés et en demandent 100$ pièce ! Et même maintenant, si l’un de ceux-là est en bon état ça ne coûte qu’un dollar. Et ces vendeurs… et bien ce sont des vendeurs de brocante, c’est leur boulot.



Et ensuite cette chose appelée eBay est apparue. Un site de vente aux enchères, conçu pour bénéficier aux acheteurs, et pas aux vendeurs, c’est la beauté d’eBay. On peut y aller souvent ici, je peux parler pendant deux heures d’eBay, c’est l’une des plus grandes inventions du XXe siècle, avec la télévision et les avions. Cela ne l’est plus, ça a été gâché maintenant, ce ne sont plus des enchères, donc pas pour ce que je recherche. C’est devenu « Achetez maintenant ou tirez-vous ». Mais quand je me suis connecté sur eBay pour la première fois, et j’entrais ma petite recherche de mots clés, et à cet instant, il y avait dix fois plus de figurines de Donald Duck, juste là, à défiler devant mes yeux et j’avais pourtant passé vingt ans à parcourir des brocantes sans en voir autant. C’était… eBay pour moi constitue les années d’or pour collectionner les figurines de canards et aussi les comics. Et j’avais un système d’enchères, c’est toujours une combine secrète, mais je gagnais virtuellement toujours. Mon cerveau… si quelqu’un veut que je fasse un livestream à propos d’eBay je peux faire ça, avec beaucoup d’enthousiasme parfois. Donc, mais oh ! Ce que je disais, toutes ces figurines étaient d’abord créées à partir des canards de Disney, pas ceux de Barks, et aussi ils étaient conçus par des gens qui ne savaient vraiment pas ce qu’ils faisaient, et surtout, et Disney... c’était mauvais. Donc c’était surtout un défi de toutes les trouver, de trouver toutes ces figurines de canards. C’était un défi, je suis un collectionneur, pour moi c’est un défi juste de trouver quelque chose, pas nécessairement de valeur, juste de le trouver, c’est ce qui est amusant dans la collection. Pas de créer un portfolio d’objets de valeur, ce qui est typique de l’américain moderne, cette idée erronée, mais juste de traquer des choses rares. Rares mais pas de valeur, les gens ne comprennent pas la différence, c’est difficile à trouver. Et un beau jour j’ai simplement dit que je ne m’intéressais plus à ces trucs, je tiens seulement à une poignée de tout ça, et cette poignée est juste là. Bref, tout ça a été emporté par un ami en Californie et il les a, il a pris en photo chacune. Et il a fait des certificats d’authenticité, que je dessinais et éventuellement signais d’un autographe sur chaque, et on les vendait, à l’unité ou en lot parfois sur eBay. Je suis sûr qu’il me tiendra au courant et j’annoncerai sur le site. Et il démarrera les enchères comme on va démarrer celles pour les illustrations et originaux, quand on a des commandes privées qui finalement ne sont plus désirées par l’acheteur ou qu’il ne se montre pas pendant une tournée pour la récupérer. On la met alors sur eBay et l’enchère de départ est, vous savez, genre 1€. Et ça se vend au prix où ça part. Et c’est de cette façon que les canards vont se vendre. Et peut-être que ça sera ok si les gens veulent juste avoir une figurine de Donald qui m’a autrefois appartenu ? Donc que veulent savoir les gens ? Je me tiens plus loin de l’écran que l’autre fois, donc je ne peux pas lire les questions...

- D’autres questions additionnelles à travers le chat...

1:09:58 - What's his favorite duck?     [↑ top]


- Quel est ton canard favori… Quel est ton canard favori ? Vous exagérez, de choisir parmi toutes ces questions possibles... Quel est mon canard favori ? Cette personne doit juste descendre de la montagne. Qu’est- ce que [??] Les canards branchus (wood ducks) sont magnifiques, très puissants, vous ne pensez pas ? Avec toutes ces couleurs différentes...

1:10:25 - How did his involvement with the TaleSpin series come to be?     [↑ top]


- Des gens demandent pourquoi et comment tu en es venu à travailler avec la série TaleSpin [Super Baloo, pour lequel Don a écrit les épisodes 6 et 9]

- Bien, juste après la publication de mon histoire le Fils du Soleil, j’ai commencé à recevoir des appels d’un gars nommé Jymn Magon, qui est la personne responsable de DuckTales [La Bande à Picsou, 1987]. Et il voulait que j’aille travailler pour Disney, pour DuckTales, et je lui ai dit pour certaines raisons, et je n’avais aucune animosité envers Disney à l’époque, je ne savais pas comment ils étaient. J’étais aussi ignorant que le reste du monde. J’aurais adoré travailler pour ça, et j’ai fini par le faire. Mais j’ai dit que j’avais toujours rêvé d’écrire et dessiner des comics d’Uncle Scrooge, et de le faire totalement moi-même. Je ne devais même pas faire le lettrage à l’origine, je voulais tout faire. Et j’ai dit que j’étais certainement flatté qu’il veuille que j’écrive des scripts pour DuckTales, mais j’ai dit que si je me lançais là-dedans, ce serait seulement écrire. Et si je faisais un dessin animé, je voulais faire tous les celluloïds d’animation, je voulais faire toutes les voix, et quand je fais un comics, c’est ce que je fais. J’ai donc dit non merci, mais non merci, j’ai enfin le rêve de ma vie, j’ai eu l’opportunité d’écrire et dessiner des histoires d’Uncle Scrooge, pour cette toute petite société à Prescott, Arizona. Qui avait environ… Et je savais que personne n’allait les lire, je n’avais toujours aucune idée à ce moment que ce serait, que le Donald Duck des comics de Barks étaient les plus vendus partout sur la planète, à l’exception de l’Amérique du Nord. Je n’avais aucune idée. Alors je lui ai dit que je voulais seulement écrire et dessiner les histoires pour Gladstone et de toute façon je ne veux pas rentrer dans les détails des autres raisons qui m’ont poussé à quitter Gladstone, parce que Disney à commencer à [geste d’agripper à l’écran], avec leur pouvoir... leur pouvoir infernal et fou. Donc ensuite, après avoir dû démissionner de chez Gladstone, comme je l’ai dit c’est une autre histoire, j’ai recontacté Jymn Magon, son nom s’écrivait J-y-m-n je crois, M-a-g-o-n. Je me demande ce qu’il est devenu. Mais il était un champion chez Disney, parce qu’il a eu l’idée, il a eu l’idée de faire des ours de Gobi [Ours brun du désert de Mongolie]. Il m’a raconté l’histoire une fois, il a dit qu’Eisner, pas LE Will Eisner, la personne à l’origine de la récompense, mais un Eisner…

- Michael.

- Michael Eisner qui dirigeait la société Disney. Jymn a dit qu’il avait été embauché pour écrire et produire de potentiels gros succès. Il a donc rendu visite à Michael Eisner, et lui assis à son bureau a dit « Vous savez ce que nous devrions faire, un dessin animé, une série, à propos de… mes petits enfants adorent ces petits ours en gelée, donc je pense que vous devriez faire une série sur ces ours en gelée. ». [L’autre en resté bouche bée]. Mais il l’a fait, et il savait ce que Michael Eisner avait dit, une émission sur ces bonbons en gélatine. Donc son idée suivante – c’était un fan de Barks ! Il a mon âge, donc naturellement il est fan de Barks. Les gens en Amérique étaient des fans de Barks, s’ils sont assez vieux. Ils ne connaitraient pas forcément son nom, mais il était un fan de comics également, donc il savait qui c’était. Il a donc proposé cette idée. Bref, quand je l’ai appelé pour lui dire que je quittais mon boulot de réaliser des comics de canards, parce qu’une autre division de Disney interférait beaucoup trop, je lui ai dit que maintenant je suppose que je peux venir travailler dans ton département. Et il a répond qu’ils avaient terminé DuckTales, mais qu’ils travaillaient maintenant sur TailsSpin, une nouvelle émission.

      


Et j’ai dit bon très bien, ils m’ont fait venir à Hollywood, c’était la première fois que je voyais le panneau Hollywood sur la colline. Je suis resté à l’hôtel Beverly Garland, c’est une ancienne actrice des années 50, qui à sa retraite a acheté un hôtel. Je me souviens en tout cas – je suis content que vous m’ayez posé la question – quand j’étais là-bas, chaque matin, Jymn, sur son trajet depuis sa maison dans les collines venait me chercher et m’emmener aux studios Disney, il m’a fait faire le tour, et… Voyons, quelle partie de l’histoire devrais-je raconter ? Dans quel ordre ? La partie à laquelle je pense maintenant, parce que quand il venait me chercher j’étais à Hollywood pour la première fois depuis… je crois que c’était 1948, quand il a neigé ! Et il n’avait pas neigé très loin [??dans le temps], peut-être 30 ou 40… (1970, 1980 )… environ 40 ans. Et il s’est garé, dehors, juste devant l’entrée, et sa voiture était recouverte de neige. Et tout le monde dans l’hôtel s’est rué dehors : « Regardez cette neige ! C’est de la neige ! ». C’est mon souvenir principal de ce voyage. Mais chaque jour nous... je ne sais pas, pour environ quatre ou cinq jours, il m’emmenait et ils me racontaient toute l’histoire qu’ils avaient prévue pour ce fameux TailSpin. Et je n’ai pas besoin de le décrire, je pense que les gens sont familiers de cette émission. Mais l’autre élément principal dont je me souvienne, qui est une expérience qui change la vie, ce n’était pas à propose de TailSpin, mais ils ont dit « Ce que nous sommes à ... » La façon de faire de Disney est de voler des éléments à droite à gauche. Comme « Kim la ligne blanche », ce sont les pires idées. Et c’est pour ça qu’ils utilisaient tant de contes de fées, ils sont gratuits ! Il n’y a personne à payer pour l’utiliser. Et ils allaient en quelque sorte soulever l’idée des films d’un certain Miyasaki, ils voulaient que je... ils voulaient me montrer celui qui les intéressait le plus, à copier, s’appelait « Laputa ». Le Château dans le ciel. [1986]. Alors ils m’ont mis devant une télévision, avec la cassette dedans, et j’ai regardé une version doublée, je pense de Laputa. Cela a été une révélation ! C’était le dessin animé le plus magnifique que j’aie jamais vu ! Donc oubliez le reste de l’histoire à propos de TailSpin, mais je suis parti de là, à devenir un grand fan de Miyazaki, j’ai tout ce qu’il a fait, des éléments même pas sortis en Blu-ray ou DVD, j’ai des bootlegs de Hong-Kong. Cela dit je n’approuve pas le fait d’acheter des bootlegs ! Je n’en achète seulement pour des choses qui sont devenues par la suite légitimes de façon commerciale, et je les achète à nouveau. Donc je ne vole pas, j’emprunte juste quelque chose. Bref, je préfèrerais parler de Miyasaki, mais revenons à TaleSpin. J’ai écrit le tout premier épisode de TailSpin qui a été écrit, pas le premier à avoir été diffusé, pour ça il s’agissait d’un épisode en 5 parties que Jymn lui-même et son partenaire ont écrit. Le premier que je crois avoir fait s’appelait ... j’en ai fait deux, j’avais seulement… dans les deux j’ai fait des blagues ou des jeux de mots avec des titres de vieux films ou de chansons. L’une de mes chansons favorites est « I only have eyes » [il chante]. Donc j’ai fait « I only have ice for you », puis « It came from beneath the Sea Duck», à partir du film « It came from beneath the sea», un film de monstres des années 50. Des monstres préhistoriques. L’un de ces deux, j’ai oublié lequel, a été le premier à avoir été envoyé en Corée, pour l’animation. Et voyons, sur les deux que j’ai faits, « It came from beneath the Sea Duck » a été filmé mot pour mot, scène par scène si je me souviens bien, exactement de la façon que je l’avais écrit. Et l’autre, « I only have ice for you », ne ressemblait pas du tout à ce que j’avais écrit ! Ils l’ont complètement remanié et changé. Jymn l’a complètement réécrit, et j’ai même dit ... oh et ils m’ont dit ce que l’intrigue était, vous voyez, écrivez l’histoire avec ceci qui arrive, cela, mais c’est mon... le travail du scénariste est de faire les dialogues et la logistique et la narration... Peu importe. J’ai dit « Vous n’avez absolument pas suivi mon scénario !?». Et il m’a répondu que je l’avais fait exactement comme ils voulaient que je le fasse. On avait besoin de le voir fait de cette façon, afin que l’on sache que c’était la mauvaise façon. Donc ils m’ont quand même payé le travail en entier, et c’était bien payé, mais je ne pouvais pas apprécier… Tout d’abord je n’arrivais même pas à apprécier le fait de simplement écrire le scénario. Si je ne m’occupe pas non plus aussi des voix et de l’animation, et de coloriser les celluloïds, vous savez, c’est ce problème à nouveau. Et le deuxième problème encore pire était que je ne trouvais aucune joie à travailler pour quelqu’un qui allait me payer quelque chose qui ne serait pas utilisé. Je ne peux pas avoir de dignité personnelle en faisant ça, donc… Je ne suis pas sûr de qui se serait produit là-bas… Enfin bref j’ai démissionné et j’ai tenté cette notion insensée, et c’est une autre histoire que nous pourrons raconter, une autre fois, mais j’ai eu cette notion insensée que j’avais enfin appris qu’il existait des éditeurs en Europe qui produisaient des histoires de Donald Duck et Uncle Scrooge. Ce que je n’aurais jamais cru possible, et j’ai pensé que peut-être j’allais essayer d’avoir un petit job à travailler avec lui. On racontera ça une autre fois. Est-ce que cela répond à la question de la personne ou …

1:20:56 - What are his favorite movies and TV shows from the last 20 years?     [↑ top]


- Je pense, oui, je pense. Voilà une autre question, en lien avec ce que tu viens de dire à propos des fils de Miyazaki, parce qu’on demande quels sont les films ou séries des vingt dernières années qui sont tes préférés ?

- Oh les 20 dernières années ? Non, non. Pfff. Je m’en fiche. Je les regarde. Il y a des séries maintenant qui ont complètement métamorphorisé ? ... Métamorphosé en quelque chose de différent. Ce sont des soap opéras rallongés, j’ai regardé des trucs comme… les gens disent…laisser- moi revenir à… De quand date Firefly ? C’est dans la période de 20 ans n’est-ce pas ?

- Début 2000 oui. Je crois le début des années 2000.

- Ok, c’est à peine dans la période de 20 ans. Je suis un grand fan de télévision et d’américains, la seule télévision que je connaisse est américaine, ah il y a la télévision britannique aussi, qui est très bien. C’est de là que viennent The Avengers [Chapeau Melon et Bottes de cuir, 1961] et d’autres shows particuliers d’ailleurs. Avec Emma Peel ! Mais je suis un grand fan de télévision d’environ la fin des années 50 à la fin des années 60. Et des 70. Un grand fan, tout ça était grrr.. C’était l’âge d’or de la télévision. Et après ça il n’y a rien eu, ou très ponctuellement, pas mal de séries avec Mary Tyler Moore, ce genre de trucs j’aimais beaucoup, mais après 1975 rien ne m’intéressait. Et j’ai arrêté de regarder la télévision. Dès qu’ils ont fourni la télévision par satellite, où vous devez payer un peu pour avoir une chaîne de films ou autre, et vous aviez des films américains classiques, qui étaient réellement des bons vieux films diffusés et sans publicités ! Et TCM Turner Classic Movies qui fonctionne toujours comme ça. Je ne regardais que ça. Donc si je ne regardais pas ça, ou les journaux télévisés du soir, ou CNN, je venais regarder cette grande collection des meilleurs films et séries jamais réalisés ! Cependant, pour revenir à ces vingt dernières années, quelqu’un en Finlande, un ami à moi en Finlande m’a dit qu’il y avait une super série à voir, je devais la regarder. Tu aimes la bonne télévision n’est-ce pas ? Et il m’a parlé de Firefly. D’accord, si ça peut te faire plaisir. Et avec Netflix j’ai loué Firefly. Non seulement j’ai apprécié, je pense que c’est l’un de mes 10 ou 15 séries préférés de tous les temps. En fait si vous regardez les photos que j’ai prises pour la page du groupe, en préparation et aperçu pour cette vidéo, j’ai mentionné que sur cette étagère là-bas se trouve le set DVD de Firefly et que je l’ai récemment regardé à nouveau. Il y a une raison pour laquelle il n’est pas par-là, sur la pile des séries, mais j’adore cette série et plus tard, peut-être 10 ans après, j’ai commencé à entendre parler d’autres choses. Comme Breaking Mad [Bad ;)].

    

Quels autres? The Living Dead [The Walking Dead]. J’aime les zombies. Ce ne sont pas réellement des zombies [qui vient du vaudou], j’ignore comment le mot zombie a été rattaché à ces choses, plutôt que d’être ce qu’un zombie est réellement dans les vieux films et livres, mais j’aime bien le genre de the Living Dead [Walking] et une demi-douzaine d’autres séries. Et j’essaie de les regarder, et je n’y arrive pas, parce qu’ils sont conçus pour que vous soyez attirés une fois par semaine, remplis de pauses publicités, et 75% est du poids mort, c’est du rembourrage. J’ai tenté de voir Breaking Bad [ah !] et les bonnes parties étaient super, mais ensuite je suis toujours à accélérer avec la télécommande : on avance, on zappe ça, on zappe encore. Puis je me suis lassé d’essayer de regarder la télévision de cette façon. Enfin j’en ai eu assez d’entendre parler de Game of Thrones, je me suis dit que j’allais regarder ça. Et j’ai essayé de le voir, la première saison, la deuxième je suis en avance rapide, avance rapide, avance rapide, c’est ennuyeux, c’est ennuyeux, mais j’ai dû continuer à regarder, parce que j’avais investi tellement de temps à regarder cette série, ses magnifiques productions, de grands acteurs mais trop de rembourrage et des intrigues non résolues. Je suis arrivé à la sixième saison, et je vais ralentir ici… ah c’est intéressant. Puis j’arrive à la septième saison, je crois que je l’ai terminée et maintenant je suis [ébahi].. Waouh ! Je n’ai jamais rien vu de tel ! Je ne la regarderai plus jamais, mais je ne regarderais toujours pas une fois par semaine avec des pubs [pour le coup HBO c’est sans pub]. J’ai besoin d’accélérer, bzz bzz, les parties macabres. Mais je reste honnête : Game of Thrones est assez intéressant. Très accrocheur pour l’œil, je n’y pense toujours pas en tant qu’autre chose : une jolie réalisation et de belles performances par quelques acteurs. Ce qui est amusant, à l’inverse des séries et des vieux films que je regarde habituellement, je savais toujours le nom de tous les acteurs. Toujours, chaque nom de chaque membre du casting. Je suis incapable d’en citer un seule dans Game of Thrones. Je crois que mon esprit est rempli de noms d’acteurs déjà. Et je n’ai vu personne dans Game of Thrones que je trouve être très bon, à part le nain, je ne sais toujours pas son nom, je n’y fais plus attention désormais. Et ce dont j’ai réellement honte, je regardais deux ou trois séries et quelle que soit la saison, et à la fin les crédits défilaient ou peut-être qu’ils étaient au début, ce que d’habitude j’accélère ou zappe, et j’ai vu un nom apparaître : est-ce que c’était Diana Rigg ? [Qui jouait Lady Tyrell dernièrement, mais aussi dans Chapeau Melon et bottes de cuir]. Emma Peel des Avengers était là-dedans, et je ne l’ai pas vue ? Je remets une partie et réalise « C’est Diana Rigg ? Oh mon Dieu ! ». Cela fait bien longtemps qu’elle était Emma Peel. L’une de mes actrices favorites de l’âge d’or de la télévision était juste là et je ne l’ai jamais remarquée. Donc j’ai apprécié Games of Thrones à contrecœur, j’ai apprécié les effets spéciaux et les scènes de bataille surtout. Je ne sais pas mais sérieusement les deux premières saisons, avec la violence et les obscénités et la pornographie, je n’ai pas aimé ça, je suis trop vieux jeu, ce n’est pas une bonne façon de raconter des histoires. Je veux bien que d’autres personnes me recommandent d’autres séries que je devrais regarder, je n’aime pas… comme je l’ai dit, même Game of Thrones avait trop de rembourrage pour un épisode hebdomadaire, ils avaient besoin d’étirer aussi peu que possible pour que ça dure le plus longtemps possible. C’est très similaire aux films modernes. Les films d’actions modernes de 2h30 ou 3h, je sais que si on les réduisait à 90min ils seraient bien meilleurs. Et cela n’a rien à voir avec ma capacité d’attention, je peux rester attentif pendant un film de 3h. Mon film favori en fait presque 4 ! Alors quoi d’autre ? Cela fait trop d’informations à propos de films. Je donne des réponses longues et j’espère que les gens le savent maintenant.

-Alors les gens se demandent…

-Il s’agit réellement de choses qui m’intéressent, je peux donner une très longue réponse à propos de l’âge d’or de la télévision, ou si quelqu’un demande comment je fais sur eBay, ou me parler de vieilles sagas de films. Mais si on me demande « quel est ton canard favori ? », je ne sais pas ! Et ils ont une réponse courte. Donne-moi autre chose, allez, allez ! Dépêche ! On a encore 3h à tenir, donc faudrait pas traîner !

1:29:16 - What has been his most memorable fan meeting?     [↑ top]


- Sur un sujet très différent, quelqu’un voudrait savoir quelle a été ta rencontre favorite ou la plus mémorable avec un fan ?

- J’ai vu ça, c’est l’une des questions qui étaient dans la liste préliminaire. J’espérais bien que tu me la poses, parce que dès que je l’ai lue sur la page du groupe, j’ai su instantanément ce que ce serait. C’était quand je suis allé en Italie. Ah, quelle année ? Pourquoi étais-je là-bas ? Mais j’étais invité à un... je suis content d’être focalisé sur la récompense. Je ne crois pas que c’est le voyage où j’étais passé à U Giancu et où ils m’ont remis ce prix. Il s’agissait d’un autre voyage. J’ai été invité de nouveau pour un dîner avec un [??] que je connais, et certaines des personnes du groupe que vous prononcez « peper sera » ?

- Papersera.

- Oui, tu parles encore mieux italien que moi.

- Papersera ! [éditeur italien, de BD Disney entre autres]

- On se rendait là-bas, et je me suis montré, et j’ai remarqué qu’il y avait beaucoup plus de gens présents, et c’était bien trop de gens [pour un dîner], et il s’avère que c’était une fête surprise en mon honneur mais aussi, c’étaient des fans de toute l’Italie et je pense quelques autres pays. Et pendant cette merveilleuse réunion, ils m’ont présenté... oh je vais basculer sur l’autre caméra ? On a l’autre caméra.

- Si elle est toujours allumée… regarde. Mmmh non je pense que tu dois recharger la page sur le portable.

- Oui c’est l’inactivité etc.

- Mais tu peux simplement l’apporter vers la caméra principale.

- Mais on avait bien tout réglé ! J’avais dit aux gens s’ils voulaient voir ceci ou cela, je le placerai exprès sur ce présentoir. [Il se prend les pieds dans le fil]. L’un des dangers que nous pensions qu’ils se produiraient !



J’ai dit que j’allais trébucher sur un fil. [S’en débarrasse et revient]. Alors ce n’est pas... c’est un autre équipement dont on n’avait pas besoin.



« A little something special » [Inducks, dispo ici]. C’était une série d’articles écrits à propos de mon travail, par des amis et des dissertations. Je vais essayer de vous le feuilleter, il y a des fan arts, et c’était la plus belle surprise que j’ai jamais eue dans ma vie. Ce qui se trouve sur la couverture, je suppose que ce sont des dessins que j’ai réalisés pour les fans qui se trouvaient à Papersera. « Hey Paolo ! Lambros ! » [Dédicaces sur les dessins]. Et François ? Cela ne semble pas très attirant [dessin de Donald en colère. Il part le ranger]. Je vais le poser quelque part. C’était définitivement la meilleure réunion de fans. Désolé si cela insulte mes nombreux amis spéciaux en Finlande, et Norvège et Allemagne, il y en a eu plein d’autres très bonnes, mais c’est la première qui me vient à l’esprit. Si on me demande quelle a été la meilleure réunion de fans à laquelle vous avez participé, c’est certainement celle-ci. J’ai pleuré, j’ai pleuré comme un bébé. Qu’as-tu d’autre ? Combien de personnes ? Avons-nous 800 personnes comme l’autre fois ?

- Le compteur s’est juste bloqué à un moment, je vois environ 400 mais c’est la même chose qu’environ 2h avant. Voici une question intéressante.

1:33:06 - Is his wife a collector too or just very patient?     [↑ top]


Est-ce que ta femme est une collectionneuse aussi ou simplement très patiente ?

- Ah j’ai vu ça aussi, c’est... oui elle est très patiente. J’ai essayé à de nombreuses reprises de l’intéresser à collectionner. J’ai juste eu un virus, j’ai collectionné… je me souviens même quand j’étais enfant. Cela ressort de ma mémoire, je me suis rendu dans un magasin de jardinage, ou un magasin d’alimentation, un lieu où on attendait, et il y avait un tas d’haricots, de graines d’haricots, ce que l’on plante en terre. Et j’ai fait le tour du magasin pour en collectionner un de chaque. J’étais un collectionneur, depuis que je suis tout petit. Encore une fois, ce n’est pas pour l’idée moderne américaine de collectionner, de construire un portefeuille de richesses. Non. J’ai commencé au départ avec les comics parce qu’ils n’étaient pas précieux, ils étaient simplement difficiles à trouver. Et je les adorais. Il fallait investir du temps et des efforts. Et être malin, intelligent, et savoir où regarder et comment regarder, comment trouver quelque chose que personne ne voulait conserver. Il fallait les traquer. C’était la vraie façon de collectionner. Et j’ai toujours été un collectionneur de cette façon, j’ai commencé par vous raconter toutes les choses que j’ai collectionnées dans ma vie. Et ma femme ne possède pas ce gène, et j’ai tenté de la faire collectionner… à un moment elle s’intéressait à une maison de poupées avec des meubles, vous savez, une maison de poupées pour adultes, où vous achetez ce que d’autres fabriquent ou parfois vous fabriquez vous-même un joli petit meuble, c’est un superbe passe-temps. J’ai tenté de la lancer là-dedans et elle a presque démarré, mais ensuite, comme elle est un fin gourmet, une fine cuisinière, c’est ça, son vrai hobby est la cuisine et elle adore cuisiner, parce qu’elle dit que c’est comme… elle compare ça à un puzzle. Vous avez un livre de cuisine et des recettes exotiques, et il faut réussir à tout assembler, et mesurer, sortir pour trouver les ingrédients, parfois vous savez certains assez rares comme des épices orientales. Et c’est comme assembler un puzzle. C’est en quelque sorte ce que je fais quand je crée mes histoires complexes : faire une histoire en 24 pages exactement, c’est comme assembler un puzzle. Et je peux le comprendre parfaitement. Mais il n’y a jamais eu d’aspect de collection impliqué. J’ai dû collectionner les livres de cuisine à sa place. J’ai dû faire sa collection pour elle. J’allais sur eBay et je traquais des sets de livres de cuisine ou tous les numéros de « Bon appétit magazine » qui remontaient à 30 ans. Et c’est de cette façon que je pouvais participer à un autre passe-temps, comme si on m’avait engagé pour collectionner pour eux. J’ai donc réuni des sets de livres de cuisine, comme « Time Life Cookbooks » des années 60, des livres excellents d’ailleurs. Et d’autres, vous savez, comme j’ai dit, acheter des « Bon appétit magazine » sur eBay, pour construire une collection. C’est un mensuel qui remonte au début des années 70 je pense. Je n’ai jamais pu lui insuffler ça donc j’ai dû devenir son collectionneur pour elle. Mais en ce qui concerne la patience, toutes mes affaires ne sont pas dans son chemin. C’est ici en haut, c’est dans le coffre à comics. Cela n’encombre pas la maison. Elle n’a pas besoin d’être trop patiente. Les machines de pinball sont à la cave. La maison en elle-même est assez normale. Ok continue, envoie !

- Ok nous en avons d’autres. Je vais en choisir quelques-unes rapides au hasard depuis le chat

- Je ne sais pas répondre à des questions rapides. Toutes mes réponses sont conséquentes, les questions sont rapides mais les réponses pas du tout.

- Haha, c’est vraiment une rapide. Quelqu’un veut savoir, laisse-moi vérifier…

- Oui ou non.

1:37:28 - How does he want to be addressed at a con?     [↑ top]


- « Comment dois-je m’adresser à vous à une convention ? Juste Don, Mister Rosa ? Son excellence ? »

- Simplement Kid Oregon.

- Ok, voilà vous avez la réponse.

- Les gens croient que .. je pense que ça a été répondu sur la page du groupe, quelqu’un a déclaré que je préférais être appelé « Don » au lieu de « Keno ». Et j’ai dit mais qu’est-ce qui vous a donné cette idée ? J’ai signé de mon nom « Don », c’est mon deuxième prénom, et je l’utilise pour ma signature parce que c’est joli. Le D est plus joli que le K. Le K est ... alors que le D est arrondi. Donc je signe Don, mais Keno est un nom cool aussi. Et ils sont tous les deux… je crois que j’ai dit dans la réponse sur la page que mes deux noms ont été créés juste pour moi, ce sont des noms uniques. Don n’est pas le diminutif de Donald, c’est plus précis, comme Dante avec un A. Donc j’aurais pu être damné, ils ont choisi de le traiter phonétiquement, donc Don à la place de Dante. Et Keno, diminutif de Joaquino. Et j’essaie de garder ma réponse courte, donc il faut m’interrompre. Interviens et arrête-moi ! Avant que je m’étende encore trop.

1:38:51 - Does he like any stories by Stephen King?     [↑ top]


- Ensuite on demande si tu aimes des histoires écrites par Stephen King ? Je pense que vous aimeriez The Dark Tower.

- Cela va choquer les gens. On devrait répondre à celle-ci quand je serai dans ma bibliothèque, ce qui sera le prochain live. Ce qui sera tout aussi ennuyeux… Je pensais que ce serait plus excitant que le coffre à comics mais nous avions 800 personnes ou tu dis que tu ne sais pas combien de personnes nous avons ?

- Non je n’ai pas le chiffre à l’instant.



- Alors Stephen King. Evidemment je n’ai pas pu manquer de voir à quel point Stephen King est populaire. J’ai de nombreux auteurs là-bas, j’ai lu des centaines d’auteurs. Je crois qu’il y a quelque chose d’anormal avec moi qui fait que je n’aime pas Stephen King. Les personnes qui aiment Stephen King sont des fans féroces, intenses, c’est leur auteur favori de tous les temps. Et je ne le comprends pas, j’ai essayé de lire ses livres et je suis ennuyé par son écriture, son style. Qu’est-ce qui peut me déranger tant ? C’est tellement de conneries, juste écrire et écrire juste pour déverser des mots. Je ne sais pas l’expliquer mais j’ai essayé deux ou trois fois. Je ne supporte tout simplement pas sa façon d’écrire. Et oui il y a bien des gens qui ne supportent pas ma façon de faire des comics, donc pas de compte à rendre pour les goûts. Je me suis débarrassé de tous les livres de Stephen King que nous avions. Ma femme aimait Stephen King, et une fois qu’elle a lu tous ses livres, elle a dit qu’elle ne les relirait plus. Parce qu’il y a bien trop d’autres livres à lire, au lieu de lire le même livre deux fois. J’ai dit qu’on s’en débarrassait, je n’aime même pas les regarder sur l’étagère. Alors je suis désole, je n’aime pas. Et c’est bien le seul auteur pour lequel je ressens cela, enfin non il y en a un ou deux autres, je ne sais plus son nom. Il a écrit « Raise the Titanic », Clive Cussler. Il avait les idées de base de scénarios les plus brillantes, qui feraient de super histoires de Scrooge. Ce sont des grandes quêtes d’anciens trésors, qui semblent bien documentés. Mais l’écriture, c’est comme un gamin de 15 ans, c’est tellement banal et guindé et stupide ! J’ai beaucoup essayé d’apprécier ses histoires, mais j’ai dû me débarrasser de tous ses livres également. Ce sont donc les deux seuls auteurs que j’ai lus [que je n’aime pas]. Il y en a d’autres que je lis, des auteurs populaires, et je dis que ça va. Ce n’est donc pas seulement un problème de s’en soucier, cela me met réellement en colère, cela me dérange. Les livres de Clyde Cussler et de Stephen King, quelque chose dans leur façon d’écrire m’irrite. Et il n’a pas besoin de moi, il est l’un des plus... il est probablement l’auteur le plus populaire des 15 dernières années. Il ne doit pas être assis chez lui à se demander pourquoi Don Rosa n’aime pas son travail.

- Peut-être que c’est le cas ?

- Il a probablement lu mes comics, c’est un fan de comics, un collectionneur de comics.

1:42:28 - Why did he stop drawing the characters with pie-cut eyes?     [↑ top]


- Ici quelqu’un veut savoir, je pense que cela a été répondu sur le groupe avant, mais pourquoi ne pas y répondre à nouveau. Il veut savoir pourquoi tu as arrêté de dessiner les personnages avec des yeux en forme de tarte découpée et juste des pupilles rondes ?

- Parce que j’ai débord commencé à copier, vous avez vu les dossiers de photocopies, à copier exactement la façon dont Carl Barks dessinait tout. Et je n’avais pas l’intention de continuer à le copier, mais je devais avoir le sentiment de savoir concevoir les corps des personnages et comment ils regardent quand ils désignent une chose ou qu’ils courent. Et j’ai fait ça pendant environ 3 ans, et ensuite je me souviens, d’abord je sortais la copie et je la copiais au plus proche possible, et ensuite pendant environ un an je sortais juste la copie et je dessinais sans même regarder ; mais elle était là, juste pour me rassurer, c’était là. Au bout de 3 ou 4 ans je n’ai plus jamais ouvert le dossier. J’ai développé ma propre façon de dessiner des canards, mais c’était à partir de ceux de Barks. Comme ma façon d’écrire : j’ai développé ma façon personnelle d’écrire, mais dans mon esprit c’était basé sur comment un héros l’a fait. Je partais de là et je devais aller dans ma propre direction. C’est naturel, c’est la seule façon de faire du bon travail. A un moment pendant la dernière période de 3 ou 4 ans, il m’est apparu que l’on a probablement conseillé à Barks, au départ, quand il a commencé à dessiner Donald Duck en 1942, de faire les yeux en forme de tarte à la Disney. Et dès que j’ai réalisé ça, je me suis dit que je ne pouvais plus du tout le faire, c’est Disney, et je vais devoir dessiner des yeux normaux, et pas la tarte coupée Disney. Et c’est tout ce qu’il y a à dire. Cela m’a simplement frappé comme une directive de Disney et je n’aimais pas ça. C’est une façon étrange de dessiner des yeux. Donc c’est tout.

1:44:38 - What are his opinions on Italian Disney comics? // Don talks about meeting Giorgio Cavazzano & Marco Rota     [↑ top]


- Ok voici une autre question de la page, d’avant, as-tu rencontré Giorgio Cavazzano et que penses-tu des comics Disney italiens en général ?

- Et bien comme de nombreux américains qui les ont vus, on ne sait pas trop quoi en dire, parce qu’ils sont totalement différents, tellement différents du style américain et du style nord-européen. On ne sait pas quoi en penser dans ce sens mais aussi, en étant américain, ils ressemblent beaucoup aux comics de chez Harvey. Ce sont ceux qui n’ont pas... je vois toujours « Casper le bébé mort » et « Wendy the good little bitch » [voir live n°1]. Ce sont des titres très bien dessinés, très charmants et ils ressemblent à des dessins à destination d’enfants de 5 ans. Et on les lit aussi comme s’ils sont pour des enfants de 5 ans. Et nous en tant qu’américains quand nous regardons ça, les comics italiens de Disney, tout d’abord ils sont minuscules, dans des tous petits livres. Et on ne peut pas les lire, mais on dirait un commentaire de Casper le fantôme. C’est difficile de se débarrasser de cet état d’esprit. Je sais que ce sont des comics extraordinaires, des comics très populaires. Je sais que ce sont de grands artistes. Et l’autre problème est que même quand ils sont traduits ; comme chez Gemstone ou d’autres, je les lirais [pas ?] parce que tout ce que je lis est de Barks, tout ce qui m’a seulement intéressé. Je n’aimais pas les comics Disney, seulement les comics de Barks. Alors comment formuler ça pour ne pas avoir l’air d’insulter en aucune façon ces formidables artistes ? Je ne suis pas intéressé de voir les personnages de Barks, même si les italiens le voient comme un modèle, Barks les a créés, je n’aime pas les voir dessinés de cette façon. Je devrais dire que je n’apprécie pas. J’en sais trop peu pour apprécier l’histoire. Que quelqu’un réponde, je ne sais pas comment le dire. Ils n’ont pas le bon aspect. Mais je sais qu’ils sont excellents ! J’aimerais savoir dessiner comme ça ! Et à propos de rencontrer Giorgio ? Euh oui.

- Giorgio Cavazzano c’est ça.

- Je l’ai rencontré deux ou trois fois, soit il ne parle pas anglais, soit il se sent mal à l’aise de parler anglais à un américain, alors nous n’avons jamais communiqué directement. Bien sûr il est très amical, nous pensons aussi que nous sommes parents. Pas seulement si vous lui rasez le crâne, il me ressemble beaucoup, ou je lui ressemble. Mais il a eu un arrière-arrière grand parent qui s’appelait Rosa et bien sûr il vit dans la même région d’Italie dont est originaire mon père, et mes grands-parents, donc mon père vient de là aussi. Donc nous sommes peut-être parents éloignés.

Quant à Marco Rota, il y a un dessin de lui avec Scrooge et moi là-bas, j’aurais dû ajuster la caméra. Je voulais le faire, j’avais pris une note dans ma tête. Vous l’avez peut-être aperçu, mais je regardais cette vitrine, vers le mur. J’aimerais pouvoir dessiner comme Marco Rota, parce qu’il dessine les canards dans le style américain ou nord-européen. Comment est-ce que… s’il ne parle pas anglais ou ne parle pas beaucoup anglais quand je le vois, je l’ai vu, toi et moi l’avons vu il y a deux novembres [deux ans]. Comment en est-il arrivé à travailler avec ce style en Italie, où ils font plutôt le genre de Harvey Comics ?

- Je n’en ai aucune idée.

- Comment s’est-il intégré ? Marco Rota est... car je peux comprendre qu’il semble bizarre, cela ressemble plus pour moi à ce que je suis habitué, et c’est merveilleux, il est mon favori, mon deuxième artiste de canards préféré, après Monsieur Barks. Et c’est dommage pour moi que je ne puisse pas, avec mon historique, que je n’arrive pas à apprécier ce style Disney, le style italien, sur les personnages de Barks. Je serais surpris si vous n’avez pas déjà eu cette réponse de ma part ou n’importe quel américain, mais non. Bref. De toute façon, je suis la personne qui n’aime pas Stephen King, cela vous montre à quel point je suis un pauvre type.

- Ok, comme tu as déjà parlé de Barks, maintenant voilà une question en deux parties. As-tu une histoire favorite de Barks et parmi les suites d’histoires de Barks que tu as réalisées, est-ce qu’il y en a eu une que tu as appréciée faire plus que d’autres ?

1:49:40 - Does he have a personal favorite Barks story?     [↑ top]


- J’ai répondu à la première partie de la question dans le coffre à comics [Live n°1].

- Je crois, en effet, oui.

- Alors quand j’étais petit, en grandissant… je dois raconter l’histoire à propos de ma sœur. Je suis assis ici, à parler à des gens à travers le monde entier, grâce à ma sœur. Quand je suis né, elle était mon ainée de 11 ans, et elle l’est encore. Je dis toujours ça. Donc ma seule fratrie était constituée d’elle et moi. Elle avait 11 ans de plus et quand je suis né elle avait déjà une vaste… pas une collection de comics, les gens ne collectionnaient pas les comics à l’époque, elle avait juste un assemblage de comics, tous les comics qu’elle avait achetés, depuis qu’elle avait environ neuf ans. Donc avec le temps, littéralement depuis ma naissance, j’ai été entouré par des milliers de comics ; et en Amérique cela veut dire principalement Dell Comics, et elle avait aussi beaucoup de titres Harvey Comics, c’est pour ça que je suis si familier avec ce style, de chez Dell et Harvey, et quelques DC Funny Animals. DC, que les collectionneurs connaissent, ne savent pas qu’outre Superman et Batman, la majorité des comics publiés dans les années 50 était des Funny Animals, et cela dépassait de loin en termes de ventes, probablement, Superman et Batman, à cette époque. J’ai donc grandi avec ses comics. Ensuite, dès qu’elle l’a pu, elle est partie de la maison, et je me suis retrouvé à posséder sa collection de comics, par droits de récupération et j’ai… voyons voir, elle n’achetait plus les comics et je devais aller, quand mes parents m’emmenaient quelque part, je devais désigner les titres que je voulais. Et je me rappelle vivement la fois où je suis allé, après qu’elle ait quitté la maison, j’ai choisi des titres, et je me souviens que c’était un Donald Duck. Je savais que j’aimais beaucoup certaines des histoires dans ces comics avec lesquels j’ai grandi, et je ne savais pas qui, et j’avais reconnu l’artiste, le bon artiste (The Good Artist) je le reconnaissais, mais j’avais jamais fait attention à qui participait [??] ou dans quel titre cet auteur était généralement publié. Enfin bref, j’ai désigné ce Donald Duck sur l’étagère, je suis revenu à la maison pour le lire et c’était une histoire de Tony Strobl je crois, et c’était bien Donald Duck. Les experts savent que Barks a arrêté de travailler sur le titre Donald Duck, quand il était chez « Four Color », il a aidé à démarrer le titre et ensuite il est retourné faire des histoires pour « Comics and Stories », et continué à faire des histoires pour « Comics and Stories » et aussi à faire du Picsou. Ainsi Tony Strobl, avec plein d’autres artistes, moins … des dessinateurs et scénaristes s’occupaient de « Donald Duck », la parution. J’ai donc choisi un titre de Donald Duck et j’ai lu l’histoire, je l’ai trouvée nulle. Alors je me suis dit, je suis peut-être devenu trop grand pour ça, vous savez quand vous arrivez à un âge où vous savez que vous êtes supposés dépasser certains trucs. Et parfois les gamins les plus bêtes se forcent à le faire, plus vite que la majorité des gamins américains le font de nos jours. Mais j’étais au moins assez stupide pour en quelque sorte m’exhorter à passer à autre chose. Parce que je savais que c’était ce que j’étais supposé faire. Je me suis alors mis à collectionner des Superman, et toute la famille de Superman, vous savez : il y a Superman, et Jimmy Olsen et Lois Lane, Action and Aventure Superboy, de super comics, édités par Walt euh Mort Weisinger et de supers artistes comme Kurt Schaffenberger et Curt Swan et plein d’autres gens qui ne s’appelaient pas Curt ! Comme Wayne Boring, il ne l’était pas ! Pas nommé Curt ou Boring. [boring = ennuyeux]. Enfin il s’appelait Boring mais il n’était pas né... enfin laissez tomber. Le brocanteur en ville, mon père m’y emmenait le samedi, il descendait à la boutique comme on l’appelait, pas loin de la société de construction, pour lui-même et il travaillait sur des sujets pour lui et ensuite il me déposait dans la partie la plus louche de la ville, où se trouvaient les brocanteurs. Les théâtres burlesques dont je me souviens étaient juste à côté, le Savoy Theater était à côté de cette boutique pour magazines d’occasion, vous y rentriez et il y avait des murs complets de livres délabrés et des tables au milieu de la pièce, avec des magazines, des magazines féminins, d’occasion, tous utilisés, et bien sûr une section de longues tables chargées de comics usés, probablement d’une très grande valeur selon les standards modernes. Peut-être pas en très bonne forme, mais d’un relatif bon état, et ça se vendait vous savez pour un nickel pièce ! [5 cents d’un dollar]. Je savais que je pouvais apporter la collection énorme de comics de ma sœur ici et les échanger, à deux contre un, pour des Superman ! Ou en acheter à un nickel l’unité. Alors j’ai fait comme ça, mais je n’ai pas pu me séparer de deux comics. Je savais que je devais le faire, que je devais dépasser ça et grandir. Mais ces deux-là étaient beaucoup trop bons [pour s’en séparer].

            

L’un d’eux, mon préféré en fait, en fait je ne suis pas certain de décider lequel des deux… je les aimais tous les deux. C’était un Donald Duck et un Uncle Srooge. Donald Duck était « The Golden Helmet » [Le Casque d’Or ; Dell Comics, One Shot n°408 - 1952] et il s’agissait du meilleur de toutes les chasses au trésor de Barks. C’était tellement réaliste et bourré d’action, le dessin était majestueux. Je ne pouvais pas m’en séparer et je n’ai pas pu non plus me séparer de l’autre, Uncle Scrooge Comics, dont j’ai déjà tout raconté, j’ai déjà raconté beaucoup de choses du début de sa vie et cela me semblait être réellement la quintessence d’une histoire de Scrooge. Cela a permis de développer son personnage, et réellement expliqué qui il était, de qui il s’agissait et avec une fin magnifique. Enfin bref, c’était « Only A Poor Old Man » [Juste un pauvre vieil homme pauvre... ; Dell Comics, One Shot n°386 - 1952]. Et la raison pour laquelle c’était écrit comme ça, c’est parce qu’il s’agissait de la toute première histoire de Scrooge, de son reboot. On avait dit à Barks que ce personnage secondaire qu’il avait utilisé dans sept ou huit histoires était tellement populaire qu’il devait en quelque sorte le reconcevoir, refaire le personnage, lui donner des habits fixes ou une personnalité positive, et une histoire, etc. C’était donc le tout premier comics avec Uncle Scrooge. Et je devais garder ces deux, et je les ai planqués à l’arrière d’un tiroir. Et donc, deux ou cinq ans plus tard, je parcours ces comics usés [chez le brocanteur], je cherchais des Superman, et je tombe sur un truc. C’était un quarter comic [le prix, un quart de dollar], un Gold Key, qui était ce que Dell Comics était devenu, la même société Western Publishing a commencé à renommer leur comics « GoldKey Comics ». C’était un titre à 0,25$, ce qui est inhabituel en soi, ce sont les seuls titres à ce prix ici, ils se vendaient toujours pour maximum 12 cents à l’époque. Et les seuls gros titres de l’époque étaient Superman, et Batman, sous forme de « giants », des annuels ils appelaient ça. C’était une réimpression d’histoires passés, qui étaient très populaires. Donc j’étais là, avec un comics Gold Key de 25 cents usé, qui s’appelait « The Best of Donald Duck and Uncle Scrooge »[1964], et cela a attiré mon attention. Sur le devant, la couverture était redessinée mais les deux histoires qu’il contenait était « The Old Castle Secret » [Le Secret du vieux château] et « The Golden Helmet ». Et c’est ça qui a attiré mon attention. Et il mentionnait « Réimprimé à la demande populaire ». Donc non seulement cette histoire que j’adorais était connue pour être une super histoire, mais c’est aussi le cas pour un adulte ! Qui publie ce comic ! Ils la citaient comme l’une des meilleures histoires de canards de tous les temps. Et j’ai toujours ma copie, mais il y a une autre histoire avec. Donc j’ai payé mon nickel, emporté et lu à la maison. Et cette autre histoire a été une révélation, une autre épiphanie dans ma vie. De supers moments de ma vie. Elle était meilleure que n’importe quelle autre histoire que j’ai pu avoir par ma sœur. Elle est parue peut-être un an avant qu’elle commence à les acheter, 1948, je crois que son plus ancien titre date de 1949. Et c’est une histoire qui avait des contextes tellement réalistes et des scènes dans ce vieux château terrifiant, avec tellement d’illustrations détaillées et sombres et menaçantes. Et il y a même la suggestion d’un meurtre dans l’histoire. C’était une chose incroyable. Ils sont devenus... ce n’était pas encore... c’était une histoire incroyable. Je me suis souvenu à partir de là, toutes les autres grandes histoires d’Uncle Scrooge, et bien sûr c’est quand j’ai commencé à me rappeler de tous les Dell Comics et les comics de Barks, mais tous les Dell avec lesquels j’ai grandi. Et très rapidement, tous les comics, de tous types. Parce que j’ai découvert qu’il y avait plein d’autre choses, plein d’autres titres supers dont je n’avais jamais eu connaissance, peut-être parce qu’elle n’en avait jamais achetés ! Après ça j’ai découvert EC Comics, avec beaucoup de foutaises aussi mais je collectionnais tout. Et donc « The Golden Helmet » était mon histoire favorite et une autre. Et j’ai toujours ces deux numéros. J’ai encore mon édition originale de « The Golden Helmet », j’ai encore « Only A Poor Old Man », nous les avons regardés à… lors de l’autre diffusion, dans le coffre. Et je vous ai montré où se trouve sa… ma sœur avait son nom écrit en haut, mais elle ne peut pas le récupérer, c’est à moi désormais ! La bonne chose dans tout ça, c’est que j’ai de meilleures copies qu’elle en a eu de tous ses comics, ces deux-là inclus. J’en ai acheté en meilleure forme, ceux dans lesquels j’avais dessiné. De bien meilleures copies de tout ça, et tous les autres Dell Comics qu’elle a jamais eus. Et bien d’autres encore, je n’ai simplement jamais tenté de retrouver ses Harvey Comics, il s ‘agit des seuls titres pour lesquels je n’ai toujours aucun intérêt. Une partie des rares comics américains que je n’ai pas : les Harveys. Ok on doit continuer.

- En fait on ne va pas tarder à finir, mais peut-être que tu peux encore répondre à la deuxième partie de la question ? Qui était « Quelle est votre histoire favorite parmi les suites d’histoires de Barks ? »

2:01:03 - Which of his own sequels to a Barks story is his favorite?     [↑ top]


- Euuh il me faudrait une liste devant les yeux pour y réfléchir. Je pense à … J’aime dire qu’une des possibilités est « The Prisoner Of White Agony Creek » [La prisonnière de la vallée de l'Agonie Blanche, 2006], parce qu’il s’agit d’une suite d’une autre révélation que j’ai eue, quand j’ai vu pour la première fois les 4 pages censurées de « Back to the Klondike » [Retour au Klondike !, 1953], et ils ont trouvé… quelle découverte incroyable de voir une version jeune et dynamique de Scrooge, par Barks, dans ses jours les plus solides de sa vie. Et je sais que quand j’ai réalisé la suite de ces quatre pages, j’aime tellement cette histoire que c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles j’ai arrêté ! Je ne sais pas si j’ai décidé de dire pourquoi je partais, vous le trouverez sur internet, les raisons de mon arrêt. Mais l’une des raisons que je ne crois pas avoir mentionnée là, puisque c’est trop personnel, c’est qu’après avoir fini « The Prisoner… » j’ai senti que je n’arriverais jamais à créer une autre histoire que j’aimerais autant que celle-ci. Donc c’était l’heure d’arrêter. Je ne savais plus comment continuer à partir de là. Et il y a toutes des autres raisons aussi. Et donc d’une certaine façon, cela serait ma suite préférée. La toute dernière histoire que j’ai faite.

- D’accord. Je pense… laisse-moi vérifier.

- Tu ne veux pas continuer, hein ?

- Ok on va bientôt terminer, mais peut-être que nous pouvons donner aux gens un petit aperçu à propos de la prochaine fois ? Parce qu’ils demandent déjà où sera la prochaine diffusion, depuis quelle pièce pourrons-nous te voir ?

2:02:55 - Plans for the next stream     [↑ top]


- Et bien j’avais pensé à la bibliothèque, et montrer aux gens tous les livres que je collectionne et que je lis. Je ne sais pas. Pourquoi ne demandes-tu pas aux gens d’écrire pour voir où ils veulent que j’aille. Je préfère aller dans le coffre aux comics, peut-être que nous pourrions faire un « comics vault » puis la bibliothèque puis le coffre, puis le studio, puis le coffre. Parce que je veux faire le défi des comics, où ils vont citer un titre obscur et peu connu, pour voir si je l’ai. On y va, vous-êtes prêts ? Parlez ! Et je vais le chercher. Mais il faudra trouver un système pour que je puisse… pour que ce truc ne s’éteigne pas à cause d’inactivité. J’avais tout bien préparé là-bas, c’est ce qu’on devait faire. Les gens devaient, enfin je pense qu’ils voulaient voir tel ou tel livre, ou une figurine, et je les aurai sortis juste là devant la caméra. Mais la seule fois où j’ai eu l’occasion de le faire, je suis allé là-bas et Jano me dit que la caméra s’est éteinte.

- On va trouver pour la prochaine fois depuis le studio.

- C’est plus intéressant, comme j’ai dit ça fait déjà trois heures que j’ai essayé de transporter la caméra et ce microphone, j’avais un micro à clip qui était là, cela faisait deux fils de 20-25 pieds de long, qui allaient dans des machines séparées et que j’aurais essayé de traîner dans la pièce ensemble. Et j’ai essayé mais en cinq minutes ils étaient déjà désespérément emmêlés entre eux. Et donc j’ai passé le plus clair du temps assis ici. Je fais bien plus d’exercice quand on est dans le coffre. Ok j’ai terminé.

- Cela me semble bien. Et aussi nous avons peut-être – qu’est-ce que tu fais ? – nous aurons peut-être une jolie petite surprise pour les fans la prochaine fois, car j’entends qu’on serait peut-être capables de montrer une certaine nouvelle figurine, qui va sortir très bientôt.

- Pourquoi on en fait pas ça cette fois ? Je croyais qu’on allait faire ça aujourd’hui.

- Oui mais ce n’est pas tout à fait prêt. Mais en effet ceux qui s’intéressent à une certaine figurine trouveront plus d’informations dans les prochains jours [*] sur la page Facebook et sur Twitter et tous nos réseaux sociaux. Et nous aurons peut-être un invité spécial la prochaine fois avec nous lors de la diffusion, pour vous le présenter en direct.

- Je regarde l’image là, et je vois mes jambes. Qui d’autre voit les jambes de Scrooge sur mon corps ?

- Non ?

- Je regarde l’écran avec la page et la vidéo, avec le fond par-dessous, et quand je me mets ainsi…



- Ah oui je vois, très joli, très joli.

- Bon voilà. Alors tenez, la voici.

- Où vas-tu ? Ah.

- Voilà à quoi ça ressemble [statuette de lui avec le corps de Picsou]



- Oui c’est à peu près la même chose.

- C’est bien la nouvelle figurine qui va sortir, hein ? Mais qui va acheter un truc pareil ? Non je blague. J’avais plus de cheveux à l’époque.

- D’accord alors je dis que c’est tout pour aujourd’hui, merci à tout le monde d’avoir regardé. Nous vous communiquerons la prochaine date très rapidement, enfin pas très rapidement mais probablement durant le mois de février. On choisira une date et on vous la donnera. D’ici là, restez en bonne santé et en sécurité, et à la prochaine fois ici en vidéo, on l’espère. Au revoir !

- Bye bye !


Retranscrit par mes soins - jb18v (Janvier 2021).

* note: l'annonce est passée effectivement quelques jours plus tard sur Facebook. Il s'agit d'une réédition d'une figurine de Picsou avec son sou, selon le dessin de Don Rosa, en édition limitée et signée, disponible sur le site Comic-spielzeug.de.